Le Destin de l’UDPS

L’Itinéraire d’une Révolution démocratique

 « L’avènement de Kabila et de Kanambe tient de la volonté extérieure tandis que l’UDPS tire substantiellement sa force et son énergie du Peuple » Dr Étienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, Kisangani, 30 juin 2002 

Par Joël Lévy

Le 1er novembre 1980, un groupe de Treize Parlementaires de l’ex-Parti-État et ex-parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), décident, au travers de la Lettre ouverte au Maréchal-despote Mobutu Sese Seko du Zaïre, de rompre définitivement avec la politique complice de la peur, de la résignation et du silence décrétée par la dictature fantoche. À travers leur fronde parlementaire, ces dignes Représentants du Peuple congolais décident de conférer la dignité à tous leurs Commettants écrasés par un appareil des plus répressif, démocraticide et liberticide. Ceux-ci décident de réhabiliter un État démantibulé, en ruines dont les ressorts sociaux, moraux et spirituels ont rapidement volé en éclats avec la persistance des anti-valeurs. Ces derniers décident volontairement de redonner vie et lustre à une entreprise liquidée par ses gestionnaires dont l’inconscience et l’insouciance n’ont d’égal que leur pitrerie et leur médiocrité. À partir de cette date mémorable, s’ébranle manifestement une vraie révolution pacifique. Celle-ci est fondée sur la non-violence d’ailleurs inspirée par bien des Grands Esprits de la civilisation humaine[i]. Son objectif primordial est, en vérité, l’assise d’un environnement démocratique sustenté par le respect scrupuleux des droits fondamentaux de la personne humaine et l’organisation des élections en tant qu’expression de la Souveraineté populaire. Donc, à cette date précise, se met réellement en marche un véritable Mouvement de libération nationale du Peuple congolais bâillonné par un pouvoir politique moribond. Celui-ci est au service exclusif des puissances étatiques et gouvernementales extérieures, plus particulièrement et plus singulièrement occidentales. En d’autres termes, cela fait maintenant vingt-six ans que le Peuple congolais se bat journellement afin de bâtir une société juste et digne, démocratique et libre. De ce point de vue, la commémoration du 26e anniversaire de la Lettre ouverte au Maréchal-dictateur de Kinshasa est le moment de s’interroger sur la pertinence du combat républicain mené très patiemment par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Dans le contexte politique actuel littéralement marqué par l’exclusion politique, l’oppression des libertés fondamentales et le bâillonnement de la Souveraineté populaire par des forces rétrogrades et maffieuses, étrangères ou locales, cette célébration est naturellement l’occasion d’évaluer la trajectoire suivie. C’est assurément l’occasion de mesurer la longueur du chemin parcouru par la République démocratique du Congo pour [re]conquérir son indépendance nationale mise à mal par une élite politique des plus corrompue et ainsi protéger sa souveraineté internationale égratignée par des charognards étrangers. 

La période de clandestinité politique

 La révolution démocratique qui est le pivot de la lutte politique de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), s’amorce en réalité dix ans avant la chute historique du mur de Berlin et du Communisme totalitaire dans les États verrouillés de l’ex-Pacte de Varsovie. Celle-ci s’amorce effectivement onze ans avant le fameux « discours mitterrandien de la Baule » qui lie les ‘‘démocratures’’ africaines au principe de conditionnalité (dépendance) à l’assistance financière étrangère (occidentale). Aussi s’amorce-t-elle douze ans avant le processus biaisé de démocratisation [libéralisation] politique des États africains. Pourtant, dans les faits, la République démocratique du Congo qui est véritablement le pionnier en la matière [lutte pacifique pour la démocratisation institutionnelle], est évidemment le dernier État du Continent négro-africain à organiser des scrutins [prétendument] pluralistes[ii], soit quinze ans après le célèbre discours de la Baule, soit quatorze ans après le vent de démocratisation de l’Afrique. Pourquoi ? Sous la période de guerre froide découlant de l’ordre bipolaire de Yalta, l’UDPS est soumise sans ménagement aux rigueurs de la répression aveugle par le MPR de Mobutu Sese Seko du Zaïre. À cet égard, cette organisation politique fondée le 15 février 1982 est contrainte à la clandestinité politique. Cette réalité répressive l’amène à se construire des réseaux militants dans le but de mieux répercuter son message sur le plan tant interne qu’externe. L’oppression exercée par le régime mobutiste l’amène surtout à bâtir des relations stratégiques avec l’extérieur pour mieux peser sur la réalité politique interne. Ainsi, la lutte de l’UDPS trouve écho aux États-Unis d’Amérique voire grâce aux yeux de l’Administration américaine.  En effet, l’oreille attentive de Washington incite sans tarder les autorités fédérales à dépêcher à Kinshasa une délégation de Représentants de la Nation américaine (Congressmen & Congresswomen) dans le but de rencontrer les Pères fondateurs de l’UDPS. Cette visite perçue comme un camouflet par la dictature macabre du Maréchal Mobutu Sese Seko du Zaïre est en réalité destinée à prendre le pouls de cette révolution démocratique déstabilisant subitement le bouclier, la forteresse de l’OTAN, le rempart de l’Occident chrétien contre la menace communiste sur le Continent africain. Force est de souligner que les Rédacteurs et Signataires de la fameuse Lettre ouverte du 1er novembre 1980 avaient déjà eu la vie sauve grâce à l’intervention personnelle du président républicain Ronald Wilson Reagan qui avait menacé de sérieuses représailles politiques et diplomatiques le dirigeant despote zaïrois qui se préparait d’ailleurs à les éliminer physiquement. Toutefois, la situation explosive en Angola limitrophe paralysé par une guerre civile des plus meurtrière fomentée puis alimentée par l’Occident et en Afrique du Sud ségrégationniste en proie avec l’insurrection de l’ANC conduit l’Administration américaine à se raviser et par conséquent à relancer le tyran zaïrois au détriment de ce Mouvement politique et démocratique. Si la Superpuissance américaine est le premier pays à s’intéresser de très près au phénomène politique UDPS, les États membres des Communautés européennes sont généralement distants et même indifférents. Alors que la Belgique qui est l’ex-puissance coloniale, se distingue par son hypocrisie légendaire et adopte[iii], pour se donner une bonne conscience, la politique de l’autruche, certaines Capitales occidentales n’hésitent pas à afficher publiquement leur soutien diplomatique au régime dictatorial de Kinshasa. Intérêts stratégiques obligent. C’est naturellement le cas concret de la France, patrie des droits de l’Homme, pourtant à cette époque socialiste et dirigée par François Mitterrand[iv]. Toutefois, au niveau européen, ce sont les organismes de défense des droits humains qui se font les porte-parole du combat démocratique de l’UDPS : Amnesty International à Londres, Fédération internationale des droits de l’Homme, France Libertés, Association catholique pour l’abolition de la torture (ACAT) à Paris. Force est de constater que la période de clandestinité politique vécue par l’UDPS correspond, à n’en pas douter, à la dernière décennie de la fameuse guerre froide entre l’Ouest capitaliste et l’Est communiste ou socialiste. Il y a également lieu de relever qu’en vue de discréditer cette formation auprès de ses alliés occidentaux (États, Gouvernements et Intérêts financiers), la propagande mobutiste a toujours présenté la révolution démocratique pilotée par ce Parti de changement comme une sédition rouge, une insurrection communiste. En effet, cette organisation a été dépeinte comme une rébellion marxiste en raison des penchants progressistes et nationalistes colorant son discours politique. Par conséquent, l’UDPS est-elle tombée dans le panier en intégrant l’Internationaliste socialiste (IS) qui, pourtant, défend les valeurs du progrès social et de la démocratie participative ? Toutefois, sur le plan purement interne, les stratèges mobutistes rompus à l’intoxication des masses et aguerris à la désinformation présentent à la population ce Mouvement légaliste et non-violent comme un parti ethnique et tribal, comme une coterie de Kasaïens. Or, à y regarder de très près, le succès populaire de l’UDPS est relatif à sa grande capacité à séduire les déçus de la dictature macabre et fantoche dans toutes les couches de la population et dans toutes les sphères de la Collectivité. 

L’ère de la reconnaissance et de l’intégration politique

 Dès que les vents de la démocratie soufflent fortement en Europe communiste et socialiste de l’Est, emportent le mur de Berlin et balayent le régime verrouillé du Conducator tyrannique des Carpates Nicolae Ceausescu à Bucarest (Roumanie), la dynamique politique change automatiquement à Kinshasa. Mobutu Sese Seko s’ajuste à la nouvelle réalité internationale qui se dessine devant ses yeux. En bon félin qui sait flairer et anticiper les coups, il devance le discours mitterrandien de la Baule prononcé au Sommet franco-africain. À cet égard, il annonce, le 24 avril 1990, une série de réformes institutionnelles historiques. En effet, le Maréchal-despote abolit le rôle dirigeant du Mouvement populaire de la révolution (MPR). Par conséquent, cette entreprise politique mobutienne ayant confisqué le pouvoir politique cesse d’être définitivement un Parti-État et parti unique qui, pourtant, fut le socle idéologique de son régime. S’inspirant de la tradition française qui veut que le chef de l’État rassembleur des énergies nationales se désaffilie à une organisation politique, Mobutu Sese Seko versant des larmes de crocodile démissionne du MPR qui l’a, pourtant, porté à bras et aux nues. Mais peine perdue ! Car, par ce geste irréfléchi, donc improvisé, ce dirigeant politique abandonne complètement le pouvoir d’autant plus que le président du MPR était de droit Président de la République. Par cet acte, il signe de sa propre main le certificat de décès de son régime impénitent. Par conséquent, la perte de légitimité ouvre royalement la voie à la convocation de la Conférence nationale souveraine (CNS) en août 1991, puis en mai 1992 après la répression musclée, sauvage et sanglante des Manifestations pacifiques des Chrétiens par la soldatesque mobutiste, lesquels réclament la réouverture des travaux de cette Plénière. C’est véritablement cette version démocratique de la CNS qui élit haut la main le président national de l’UDPS Étienne Tshisekedi Premier ministre du pays. Mais, celui-ci ne peut pas accomplir sa mission gouvernementale en raison du coup d’État constitutionnel réalisé par les forces réactionnaires et rétrogrades mobutistes et ignoré poliment par la Communauté occidentale. Il importe de constater que la fin de la guerre froide entre l’Ouest et l’Est coïncide avec un changement de ton radical de la part de Bruxelles vis-à-vis de Kinshasa. L’on assiste à l’émergence d’une diplomatie activiste de la Belgique à l’égard de la République démocratique du Congo. C’est, d’ailleurs, l’un des rares moments que l’ancienne puissance coloniale est vraiment aux côtés du Peuple congolais. Cette démarche est à mettre sûrement au crédit de l’intransigeance politique de M. Mark Eyskens. En effet, la Belgique somme le régime despotique de Mobutu de faire toute la lumière sur les massacres camouflés d’étudiants à l’Université de Lubumbashi par la soldatesque zaïroise en mai 1990. Bruxelles accule le tyran à accepter le principe de partage du pouvoir politique avec l’opposition incarnée par l’UDPS en septembre 1991. L’activisme diplomatique belge amène surtout le Maréchal-dictateur rejeté par le Peuple congolais à accepter l’organisation de la Conférence nationale souveraine (CNS) d’ailleurs politiquement programmée et projetée par cette formation favorable au changement démocratique en 1992. Cependant, l’arrivée de M. Willy Claes à la tête de la diplomatie belge va changer complètement la donne politique. Dans le dessein de reprendre le terrain perdu face à la France devenue le parapluie sécuritaire voire la bouée de sauvetage du Maréchal-tyran Mobutu Sese Seko du Zaïre, la Belgique soutient ostensiblement et stratégiquement, le courant ultralibéral et néomobutiste conduit par le Premier ministre Joseph-Léon Leibowitz Kengo wa Dondo[v]. Cette personnalité politique connue pour sa rigueur et ses politiques d’austérité est favorable à l’application des programmes d’ajustement structurel (PAS) censés démanteler le tissu social du pays. Ces derniers sont définis par les Institutions financières internationales (Banque mondiale, Fonds monétaire international) issues des Accords de Bretton Woods (New Hampshire, USA) de juillet 1944. Avec la complicité de Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kisangani[vi], lequel accepte de saborder la vraie CNS et de modifier les règles de jeu, cet ancien procureur de la République est imposé chef du gouvernement par la Communauté financière internationale. Cette personnalité est nommée à ce poste stratégique grâce au soutien massif des sbires mobutistes ayant frauduleusement investi voire détourné de ses objectifs fondamentaux le Haut conseil de la République transformé en Parlement de la Transition (HCR/PT).  Par conséquent, jouant à fond la carte des intérêts politiques et économiques, Bruxelles s’éloigne définitivement du Peuple congolais comme jadis en 1960 et en 1965. Et ce malgré la sensibilité progressiste des Socialistes flamands et wallons à l’égard de l’UDPS. Cette realpolitik se confirme avec le soutien diplomatique et logistique apporté en 1996-97 à l’AFDL (rébellion armée conduite par le soudard Laurent-Désiré Kabila renvoyant carrément aux oubliettes le régime politique et démocratique de la Conférence nationale souveraine [CNS])[vii]. Ce pragmatisme à la belge se confirme aussi avec l’appui diplomatique apporté au régime criminel, assassin, terroriste et esclavagiste incarné par le génocidaire Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, alias Joseph Kabila Kabange, depuis le 26 janvier 2001 jusqu’à ce jour. 

Le retour à l’exclusion politique

 Avec l’avènement de l’AFDL en tant que bras armé occidental ayant confisqué le pouvoir politique en République démocratique du Congo (RDC), l’UDPS en tant que Mouvement démocratique et Parti de changement souffre incontestablement de l’exclusion politique. Celle-ci est décrétée par les puissances étrangères dont le souci est de faire à tout prix main basse sur les immenses ressources minérales et naturelles, stratégiques et précieuses appartenant à la Collectivité publique. Sur le plan interne, cette politique exclusive prend immédiatement son envol avec le putsch constitutionnel réalisé par les diverses factions politiques mobutistes à la CNS. Cette dernière se poursuit réellement avec la suspension de la vie politique décrétée par le régime AFDL et la création des Comités du pouvoir populaire (CPP) érigés en véritable Parti-État chargé d’embrigader les masses populaires et de museler tous azimuts l’opposition politique. Cette exclusion s’aggrave surtout avec la détention illégale et la relégation du président national de l’UDPS Étienne Tshisekedi dans son village d’origine. Aussi se poursuit-elle avec l’imposition au sommet de l’État par l’Angola et le Zimbabwe, sur injonction de la Belgique et des États-Unis d’Amérique, et ce sans débat et sans consensus, du mercenaire et jeune génocidaire tutsi rwando-tanzanien Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, dit Joseph Kabila Kabange lors du sanglant coup d’État du 16 janvier 2001 emportant son père adoptif Mzee Laurent-Désiré Kabila[viii]. Sur le plan international, la politique d’exclusion à l’égard de l’UDPS se confirme lors de la rencontre théâtrale sur le bâtiment aéronaval sud-africain Outeniqua entre Mobutu Sese Seko du Zaïre et le guérillero révolutionnaire Laurent-Désiré Kabila agissant pour le compte de la fine fleur de la Communauté financière internationale (le pouvoir anglo-saxon). S’agissant d’une passation des pouvoirs entre deux mercenaires à la solde de l’Occident chrétien, l’UDPS n’est pas invitée ni associée à cette mascarade. À l’occasion du Dialogue intercongolais (DIC), elle se manifeste bruyamment par la signature de l’Accord-cadre pirate et sectaire à Sun City (station balnéaire sud-africaine située au nord de la capitale administrative et politique Pretoria) [le 19 avril 2002] entre les forces postmobutistes (les bembistes) et les factions postkabilistes (les kanambistes). Elle se confirme avec la signature de l’Accord de paix intercongolais de Pretoria [Accord global et inclusif] qui impose de droit Kanambe chef de l’État de la République démocratique du Congo. Cette stratégie exclusive se poursuit avec la désignation controversée d’Arthur Z’Ahidi Ngoma à la Vice-Présidence de la République chargée de la Commission sociale et culturelle pourtant attribuée à l’UDPS dans le cadre du marchandage politique entre les protagonistes belligérants (gentleman agreement) ayant conduit à la conclusion de ladite entente intercongolaise. Cette nomination favorisée par la MONUC dirigée par le Camerounais Amos Namanga Ngongi est agréée sans que la République Sud-Africaine (RSA) de Thabo Mbeki garantisse à titre de puissance médiatrice l’application des clauses de l’Accord global et inclusif (AGI)[ix]. Sans compter que le Médiateur sénégalais Moustapha Niasse décide unilatéralement à la suite d’un voyage effectué à Paris en janvier 2003 de soumettre au vote le poste de Vice-Présidence réservée dans le cadre dudit Accord à l’Opposition politique, démocratique et non-armée. Cette attitude constitue pratiquement une violation flagrante de l’AGI dans la mesure où toutes les décisions doivent être prises par voie consensuelle et non par votation. Même le Secrétariat général de l’ONU ainsi que le Conseil de sécurité se font sur le terrain les porte-parole de l’exclusion de cette formation politique décrétée par certaines puissances internationales dont la Belgique, les États-Unis d’Amérique, la France et la Grande-Bretagne. En effet, le Secrétaire général adjoint chargé des opérations de paix, le Français Jean-Marie Guéhenno, flanqué du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU Kofi A. Annan et Patron de la MONUC, le Proconsul américain William Lacey Swing très réputé pour sa Négrophobie, refusent catégoriquement la réouverture des bureaux d’enrôlement des électeurs. Pourtant, en vue d’encourager l’intégration de l’UDPS au processus politique et électoral, cette possibilité est suggérée et même vivement recommandée par la délégation d’Ambassadeurs des États membres du Conseil de sécurité de l’ONU antérieurement en visite de travail à Kinshasa. Sous le régime politico-militaro-maffieux de la Transition encadrée par le CIAT, la MONUC et les bailleurs de fonds occidentaux, l’exclusion politique de l’UDPS est d’actualité. Elle cesse d’être une stratégie politique pour s’ériger en leitmotiv. Elle s’affiche même comme une préoccupation institutionnelle, entre autres du Comité national de suivi de l’Accord global et inclusif (AGI). Force est de constater que cet organe viole à maintes reprises ladite entente et, d’ailleurs, participe ouvertement à la marginalisation politique de l’UDPS et à l’exclusion de son président national, le Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Si la Cour suprême de justice (CSJ) et la Haute autorité des médias (HAM) placées sous respirateur artificiel refusent délibérément de se prononcer objectivement sur diverses plaintes logées par ce Mouvement politique et démocratique en proie à l’acharnement exclusif, il n’en reste pas moins que ses militants et sympathisants sont fréquemment l’objet de répressions aveugles de la part des forces policières et armées. Dans toutes leurs interventions sauvages à l’encontre des adhérents de l’UDPS, celles-ci violent sciemment les dispositions légales et constitutionnelles. Si les autres partis concurrents peuvent se réunir, se rassembler sans contrainte, en vue d’exercer leurs activités politiques, il n’en est pas ainsi de cette formation démocratique et pacifique qui subit à chaque occasion se présentant toutes sortes de tracasseries politiques et administratives, policières et sécuritaires. L’exclusion est également une préoccupation majeure du fameux gouvernement d’union  nationale. Il y a lieu de mentionner que celui-ci refuse catégoriquement d’accorder un agrément de fonctionnement à ce Parti démocratique, légaliste et non-violent pour ne pas participer aux joutes électorales. À cet effet, totalement animé par le sentiment de rancœur politique et, surtout, de haine tribalo-ethnique, le tristement célèbre Ministre de l’Intérieur du PPRD Théophile Mbemba Fundu fabrique artificiellement deux UDPS dans le dessein de disqualifier la véritable UDPS du Dr Étienne Tshisekedi pour homonymie. L’exclusion est-elle aussi une grande préoccupation de la Commission électorale indépendante (CEI) qui, en qualité de caisse de résonance des forces politiques et mouvements sociaux farouchement opposés à l’UDPS, viole de manière flagrante le consensus politiquement dégagé à Sun City et à Pretoria en termes de recensement de la population nationale, de découpage des circonscriptions électorales, d’enrôlement des électeurs en âge de voter, d’agrément des candidatures, d’organisation des scrutins voire même de prolongation irrégulière de la Transition. Elle demeure effectivement une de ses préoccupations dans la mesure où cette importante Institution citoyenne d’appui à la démocratie qui dame tous les temps le pion au Parlement[x], veut limiter l’âge des candidats concurrents à l’élection présidentielle entre 29 et 65 ans. Ce qui, par conséquent, permettait de disqualifier ipso facto Étienne Tshisekedi de la course, puisque alors âgé de 71 ans à ce moment précis. De ce qui précède, il résulte pertinemment que les Institutions de la Transition, qu’elles soient politiques, citoyennes ou internationales, sont dirigées contre le Mouvement politique et démocratique incarné idéologiquement par l’UDPS et le Dr Étienne Tshisekedi. En d’autres termes, celles-ci sont viscéralement opposées à la liberté en tant que système social et mode de vie, à la démocratie en tant que philosophie culturelle (mode de pensée) et expression politique en République démocratique du Congo. Ainsi, l’exclusion politique subie de manière répressive par l’UDPS et son leader charismatique à cause de la volonté expresse de la mafia étrangère et en raison du zèle exacerbé de ses antennes locales consiste-t-elle à pousser inévitablement cette organisation à la clandestinité politique et, par voie de conséquence, à la constitution d’une branche armée ? Donc à son reniement ? 

Le sens du combat républicain

 Certes, sous la houlette magistrale de l’UDPS, la République démocratique du Congo entame une lutte en faveur du changement politique. Mais, en vérité, cette révolution pilotée par cette formation non-violente ne se veut pas un ravalement de façade. Elle ne se veut pas une coquille vide. Celle-ci se veut plutôt le rachat de l’indépendance nationale totalement confisquée par l’élite politique au profit exclusif des forces étrangères. En effet, la révolution démocratique de l’UDPS est fondamentalement le refus de la confiscation de la Souveraineté populaire qui a pour corollaire immédiat le sous-développement économique et le sous-progrès social. Ainsi, le rachat de la liberté politique ou la reconquête de l’indépendance nationale par et pour le Peuple congolais à travers le combat de l’UDPS doit se traduire inexorablement, inéluctablement, par le développement économique (la prospérité industrielle) et le progrès social (la dignité, la justice et la sécurité).  Donc, la démocratie signifie, pour ce Parti du Peuple, la libération politique de la Nation, le recouvrement de la souveraineté populaire aux fins de développement et de progrès. En d’autres termes, pour l’UDPS, il appartient au Peuple congolais de définir son Destin en tant que groupe politique (Nation), son Avenir en tant que Collectivité publique (État). Or, cette perspective politique et démocratique est complètement refusée par l’Occident chrétien qui considère généralement les sujets africains et particulièrement les ressortissants congolais comme des êtres néantisés, des sous-hommes. C’est aussi la raison pour laquelle la Communauté occidentale met le paquet en vue de contrecarrer cette réelle révolution politique et démocratique d’ailleurs censée libérer la République démocratique du Congo et l’Afrique de sa vision criminelle et meurtrière. Cela est d’autant plus vrai que celle-ci articule sa suprématie politique et culturelle, sa domination économique et idéologique, sur l’exploitation éhontée des ressources matérielles et humaines dans cette partie du monde. 

La contradiction et l’opposition de l’Occident

 Pour l’UDPS, la démocratie est, par essence, l’expression de la volonté populaire. C’est par définition l’exercice du pouvoir politique par le Peuple pour le Peuple, rien que pour le Peuple. Ce faisant, au travers des élections, le Peuple choisit ses Représentants propres et légitimes auxquels il délègue le pouvoir politique pour le salut de la Nation et de la Collectivité publique. Cette vision idéologique de l’UDPS fait du Citoyen un sujet mature et responsable. Elle fait de celui-ci un sujet capable d’assumer son Destin politique, c’est-à-dire décider sans entrave et sans contrainte de son Avenir en tant qu’État et Nation. En d’autres termes, elle fait de ce dernier un Être jouissant réellement des droits inaliénables et sacrés, des libertés publiques fondamentales pour son épanouissement collectif et pour son essor individuel. Toutefois, pour l’Occident chrétien dont le discours idéologique est, en vérité, l’interdépendance politique et économique, l’indépendance nationale du Congo veut dire en réalité la dépendance éternellement étroite de l’esclave à son maître. Rappelez-vous cette déclaration de l’Américain John Fitzgerald Kennedy selon laquelle « l’indépendance nationale du Congo doit se concevoir strictement dans le seul et unique cadre occidental ». C’est cette vision qui triomphe magistralement lors du Dialogue intercongolais (DIC) à Sun City et Pretoria (République Sud-Africaine) les 17 décembre 2002 et 2 avril 2003. Cette optique triomphe effectivement dans le contexte d’élections truquées, magouillées, tripatouillées par la Communauté occidentale aux dépens du Peuple congolais. D’après cette vision, la démocratie congolaise est en réalité l’expression d’un régime privatif de dignité, de liberté et de justice. En effet, le système politique congolais conçu par les intérêts maffieux dont le « porte-parole attitré » est le Belge Louis Michel et dont le « fondé de pouvoir » est le Proconsul américain William Lacey Swing, est réputé confisquer la liberté, en l’occurrence l’indépendance nationale, par l’imposition des dirigeants fantoches. Ce régime de mercenaires est réputé bâillonner tous azimuts la Souveraineté populaire au moyen de l’exclusion des forces politiques et sociales favorables au vrai changement démocratique. En d’autres termes, le pouvoir politique promu en République démocratique du Congo par la Communauté occidentale est, la perpétuation du régime criminel et assassin, terroriste et esclavagiste d’ailleurs soutenu diplomatiquement et financièrement par des puissances colonialistes et impérialistes au premier rang desquelles la Troïka occidentale (Belgique, États-Unis d’Amérique et France) et les pays de l’Union européenne. Il convient de relever que si dans le cadre de la guerre froide issue de l’ordre bipolaire de Yalta, celui-ci était imposé par un putsch militaire, il n’en reste pas moins que ce régime est désormais (la période post-guerre froide) assis sous le couvert des élections détournées de leur fondement initial et de leur objectif primordial.  

L’étouffement de l’indépendance congolaise

 Il y a lieu de noter que les gouvernements occidentaux sont en vérité les premiers à prendre réellement connaissance de la teneur de la Lettre ouverte au Maréchal-despote Mobutu Sese Seko du Zaïre qui fut à cette époque leur mercenaire. Ceci bien avant le Peuple congolais[xi]. Ce document révolutionnaire et libérateur leur fut directement distribué par le truchement de leurs chancelleries diplomatiques accréditées à Kinshasa par feu Shambuyi Anaclet Makanda Mpinga, un des pères fondateurs de l’UDPS, en 1980. L’objectif visé par les Rédacteurs et Signataires de ce Mémorandum de 52 pages était de faire connaître la pertinence universelle de leur combat démocratique en matière de libéralisation politique, de respect des droits de la personne humaine, de la Bonne gouvernance et de la Transparence administrative. Par conséquent, toutes ces puissances étrangères ont eu le temps d’analyser ce document et de peaufiner des stratégies permettant de contourner la révolution démocratique de l’UDPS étiquetée subversive et de la détourner de ses objectifs primordiaux dont principalement l’organisation des élections libres, multipartites et régulières en vue de légitimer le pouvoir politique en République démocratique du Congo.  Ainsi, pour tuer dans l’œuf et étrangler la révolution démocratique de l’UDPS, l’Occident chrétien s’appuie d’abord sur les forces rétrogrades nationales qui ne peuvent vraiment arrêter sa marche vers la libération du Peuple. Il s’arc-boute même sur l’Église catholique romaine qui se positionne, depuis la résistance du Cardinal Joseph Malula aux dérives mobutistes, comme la première force morale du pays. En effet, au travers de la fausse Conférence nationale souveraine (CNS) version 1994 (HCR/PT)[xii], essentiellement fondée sur la fameuse troisième voie, la Communauté occidentale s’allie au Mgr Laurent Monsengwo Pasinya. Cette autorité ecclésiastique préside également la Conférence épiscopale. Donc, il est à la tête d’un canal bien rôdé, efficace pour la transmission de l’information et des ordres aux agents de la cinquième colonne. Ainsi, cette Église universelle n’est plus spirituellement une Institution religieuse au cœur du village mais en dehors de celui-ci. Complètement verrouillée par les Conservateurs, Celle-ci redevient comme jadis un instrument au service de la Re[Colonisation] et de l’oppression du Peuple congolais. Mais, rien n’y fait. Car, la vigoureuse résistance politique de l’UDPS et du Dr Étienne Tshisekedi fait que les Occidentaux abandonnent leurs alliés réactionnaires internes au profit de nouveaux partenaires régionaux dans leur lutte pour l’affaissement de l’indépendance nationale du Congo. Face à l’entêtement des Congolaises et Congolais à ne plus tolérer au sommet de leur État un pouvoir fantoche incarné par des mercenaires, la Communauté occidentale confie aux pays limitrophes (Burundi, Ouganda et Rwanda) la mission de détruire définitivement la Nation et la Collectivité publique. Toutefois Peine perdue ! D’autant plus que le Peuple congolais tient, comme à la prunelle de ses yeux, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale. Confronté à une résistance politique considérée comme une rébellion voire une sédition, l’Occident chrétien décide désormais d’agir lui-même à visage découvert.  Pour neutraliser la dynamique d’une révolution démocratique qui lui échappe des mains d’autant qu’elle peut faire malheureusement tache d’huile en Afrique, les Nations occidentales chrétiennes interviennent directement par la paralysie systématique de l’appareil politique congolais désormais placé sous tutelle. Elles envoient leurs troupes d’élite en République démocratique du Congo dans le but de mater les manifestations pacifiques et de réprimer les contestations populaires à leurs politiques colonialistes voire esclavagistes. En d’autres termes, celles-ci décident de faire elles-mêmes la mission répressive de police. Dans ce contexte de panique voire de nervosité généralisée, l’Occident chrétien y est naturellement accompagné d’États (CIAT) et d’organisations corrompues (ONU), lesquels sont extrêmement heureux dans leur position de servilité. 

L’issue de la lutte de libération nationale

 Sans pour autant exercer réellement le pouvoir politique en tant que centre d’impulsion décisionnelle, l’UDPS contribue positivement à imposer le rythme de changement politique et démocratique. À cet égard, il importe d’admettre que le pluralisme politique est une réalité palpable et incontournable dans le paysage national. Donc, l’existence d’un parti unique axé sur une pensée unique est bel et bien révolue. Cette réalité du mobutisme triomphant fait, désormais, partie du musée de l’histoire. Le mercenaire malawite Mzee Laurent-Désiré Kabila tenta par tous les moyens de revenir à cette forme d’administration de l’État sustentée par le régime AFDL/CPP. Mais, celui-ci dut se résigner grâce à la détermination inébranlable du Peuple congolais conduit par l’UDPS. Même le jeune criminel de guerre et imposteur génocidaire soutenu par l’Occident chrétien dans le dessein d’affaisser l’Indépendance nationale, de détruire la Nation congolaise et de piller toutes les ressources du pays, a essayé de fonctionner selon l’iniquité du Parti-État et parti unique. Mais, malgré ses politiques exclusives, il est vite rattrapé par la réalité de la résistance nationale qui réussit à infléchir ses réflexes autoritaires et totalitaires. Qui dit pluralisme politique, dit concurrence politique dans l’espace national. Ce qui signifie logiquement organisation des élections multipartites, démocratiques et transparentes. En effet, l’objectif primordial de l’UDPS est l’organisation des scrutins libres, pluralistes et réguliers, donc sains, justes et crédibles. Il convient de mentionner que l’Occident chrétien qui a confisqué le pouvoir politique en République démocratique du Congo a toujours été réticent aux élections dans cet État à la charnière de l’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs africains. À preuve, en mai 1996, lorsque l’élite politique congolaise accepte finalement, ce malgré de profondes divergences et moult tergiversations nationales, d’aller aux élections générales en 1997, de puissants intérêts anglo-saxons fabriquent à la va-vite au mois de septembre 1996 la pseudo rébellion militaire de l’AFDL coiffée par Mzee Laurent-Désiré Kabila. Celle-ci avait pour mission de contrecarrer cette initiative et, par conséquent, de court-circuiter la révolution démocratique de l’UDPS susceptible de racheter l’indépendance nationale dudit pays. Après avoir imposé au sommet du pouvoir le mercenaire tutsi rwando-tanzanien Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, dit Joseph Kabila Kabange[xiii], les puissances occidentales tentent de repousser par tous les moyens la perspective électorale susceptible de résoudre la crise de légitimité politique en République démocratique du Congo. À cet égard, pensez très sérieusement à cette déclaration lapidaire et évocatrice du Belge Louis Michel, alors Ministre des Affaires étrangères, plutôt congolaises, au Magazine Jeune Afrique en 2004 : « Les Congolais ne sont pas prêts pour les élections ». Cette affirmation péremptoire d’une personnalité européenne très connue pour ses sympathies kanambistes traduit indubitablement la volonté occidentale d’ignorer et de bâillonner tous azimuts la Souveraineté populaire. Mais, celle-ci ne fera pas du tout long feu dans la mesure où le Peuple congolais exprime sa nette désapprobation et son vœu d’aller vite aux élections lors des manifestations grandioses du jeudi 30 juin 2005. Face à la furie populaire, l’Occident chrétien se résout à organiser des élections bidons par le biais d’une Commission électorale indépendante (CEI) entièrement instrumentalisée pour les besoins de la cause. Ce qui est déjà une grande victoire. Car, les ennemis de la Nation se complaisent, désormais, à l’idée de scrutins pour élire les Représentants légitimes du Peuple congolais. Cependant, les élections des 30 juillet et 29 octobre 2006 ne sont nullement démocratiques, multipartites et transparentes. En d’autres termes, elles ne sont aucunement crédibles, justes et saines. Elles ne sont point démocratiques et plurales parce qu’elles sont fondées sur l’exclusion politique. Ces dernières ne sont point transparentes puisqu’elles sont manifestement marquées par de graves irrégularités cautionnées, entérinées, par des puissances étrangères favorables à l’imposture kanambiste.  En raison de magouilles sciemment et consciemment couvertes par le pouvoir organisateur et les bailleurs de fonds, de tricheries flagrantes qui ont émaillé tout le processus électoral, ces scrutins législatif et présidentiel constituent à n’en pas douter un fiasco. Celui-ci n’honore absolument pas la Communauté occidentale d’autant plus qu’elle est accoutumée à donner des leçons de morale politique sur la scène internationale. Relevant essentiellement de la mascarade, ceux-ci violent profondément le consensus politique de Pretoria et de Sun City [République Sud-Africaine] de décembre 2002 et d’avril 2003. En cela, ces derniers sont illégaux et illégitimes. Par conséquent, ils n’engagent point la volonté suprême du Peuple congolais. Car il s’agit en fait d’un guet-apens destiné à imposer contre la volonté de la population des dirigeants fantoches pour spolier des richesses nationales, en l’occurrence le jeune mercenaire tutsi rwando-tanzanien, a fortiori criminel de guerre et génocidaire, Joseph Kabila Kabange dont le vrai nom officiel est Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher. Son pseudonyme de chef de guerre est Commandant Hyppo[xiv]. Ce qui est sûr et certain, le Peuple congolais veut la démocratie qui signifie pour lui l’expression politique de sa volonté suprême. À ce titre, ce dernier souhaite de véritables élections démocratiques, multipartites et transparentes. Cette vision ou conception de la réalité nationale est à mettre au seul crédit de l’UDPS. Ce qui est clair, la République démocratique du Congo connaîtra tôt ou tard, et même dans un futur rapproché, de vrais scrutins libres, pluralistes et réguliers. Cette démarche va lui permettre de recouvrer – indiscutablement – l’entièreté de sa Souveraineté populaire et de son Indépendance nationale. D’ailleurs, ces élections ne seront possibles qu’avec l’UDPS à la barre. En effet, sans l’implication et la participation effective de ce Parti cher au Dr Étienne Tshisekedi, la probabilité, c’est-à-dire la chance statistique d’organiser de véritables élections démocratiques, multipartites et transparentes est indubitablement nulle. À preuve, le Peuple congolais l’a vécu de ses propres yeux les 30 juillet et 29 octobre derniers. 

Les idéaux de la lutte républicaine

 L’UDPS est par essence un parti démocratique. Par voie de conséquence, celle-ci respecte fondamentalement les opinions contraires à sa vision idéologique sur la Nation. Sa vertu cardinale est le dialogue républicain sur fond de concertation politique en vue du compromis (le consensus national). À ce titre, cette formation politique combat les autres démarches idéologiques par des moyens dignes de l’Intelligence humaine éclairée par l’Esprit Divin Supérieur. C’est-à-dire la non-violence en vue de préserver la paix sociale et la concorde nationale, la fraternité et l’harmonie entre les Congolaises et les Congolais. Cette organisation politique se bat quotidiennement pour permettre au Peuple congolais de recouvrer toute sa dignité politique bafouée, écrasée, par des dirigeants fantoches transformés en croque-morts de l’indépendance nationale et en fieffés geôliers de la Collectivité publique. L’UDPS reste profondément attachée à la démocratie en tant que berceau de la culture politique fondée sur la non-violence et socle de la paix sociale. Tout son discours est axé sur l’humanisme et l’universalisme. C’est l’Homme universel au sens générique qui est au centre de son action politique et de ses préoccupations sociales. C’est la raison pour laquelle cette organisation partisane se fait l’apôtre de la démocratie et des droits humains. Comme une certaine propagande politique voire médiatique mal intentionnée semble l’insinuer insidieusement, l’UDPS n’est pas par définition un nid d’ultra-nationalistes foncièrement bornés et même farouchement opposés à tout rapport privilégié avec les États de la fameuse Communauté internationale[xv]. Ce Grand Parti ne le sera non plus. Cette formation politique regroupe des gens amoureux de leur pays, de leurs Concitoyennes et Concitoyens. C’est-à-dire : des Patriotes désireux d’entretenir avec le reste du monde entier des relations saines, franches et sincères essentiellement fondées sur l’Amitié entre les Peuples et Nations, les échanges interculturels, la défense de l’environnement, la protection des droits humains, l’endiguement du terrorisme international, la réduction drastique de la pauvreté, l’élimination de la corruption, la diplomatie du développement, le partenariat économique et la coopération technique dans la solidarité et dans le respect mutuel des uns et des autres. Dans son programme politique d’ailleurs diffusé sur la toile Internet www.udps.net, cette organisation invite ouvertement la Communauté internationale à investir en République démocratique du Congo d’autant plus que celle-ci détient les compétences techniques ou technologiques et les capacités financières[xvi]. Tout ce que l’UDPS veut et cherche, c’est le changement d’attitude dans le chef des puissances étrangères à l’égard de la République démocratique du Congo. Tout ce que ce Parti du Peuple désire, est que les intérêts extérieurs commencent à traiter dignement le Peuple congolais dont la volonté suprême est entièrement méconnue et méprisée par les tenants de l’ordre international pour des raisons idéologiques et des motivations mercantilistes. Tout ce que ce grand Mouvement de la liberté et de la justice, de la vérité et du changement vise, est que cet État richissime d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs ne soit plus la proie facile de la mafia internationale, le jouet des dirigeants fantoches (seigneurs ou chefs de guerre) et la monnaie d’échange des mercenaires locaux ou étrangers, et enfin l’otage de l’imposture politique et constitutionnelle. Tout ce que cette formation veut et cherche, est que l’indépendance nationale et la souveraineté internationale de la République démocratique du Congo soient intégralement respectées et même expressément reconnues par la Communauté occidentale plus encline à lui dénier ses attributs. Tout ce que cette organisation partisane veut et cherche, est que le Congo-Kinshasa en tant qu’État et Nation ne soit plus substantiellement l’objet d’enjeux internationaux sordides, de sévères tiraillements entre les puissances membres de la Communauté internationale et victime d’agendas étrangers cachés ou inavoués. Tout ce que ce Mouvement veut et cherche, est que les puissances extérieures arrêtent immédiatement et cessent définitivement leurs politiques de division des Congolais. En d’autres termes, il refuse catégoriquement les oppositions et tensions guerrières artificielles créées entre les Nationaux par des intérêts étrangers, a fortiori occidentaux, en vue de mettre la Communauté publique en coupe réglée ou le pays à feu et à sang. Ce qui est clair, l’UDPS en tant que Parti avant-gardiste doit rénover sa stratégie politique et actualiser son approche diplomatique tout en gardant sérieusement le cap vers la libéralisation véritable de l’espace institutionnel. Cette formation légaliste et non-violente doit impérativement continuer le travail explicatif de sa lutte démocratique aux différents partenaires et forces alliées d’autant plus que tous les malheurs actuels de la République démocratique du Congo proviennent sans conteste de la Troïka occidentale (Belgique, États-Unis d’Amérique et France). À maintes reprises, l’UDPS a prouvé sa bonne volonté et démontré une capacité d’écoute et d’ouverture saluée par des membres de l’Union africaine et certains États influents de la Communauté occidentale. Il est vraiment grand temps pour les puissances réticentes de saisir cette perche tendue de l’amitié, de la solidarité et de la fraternité avant qu’il ne soit trop tard. En effet, ce Parti de changement politique et démocratique n’est pas par essence voire même par stratégie systématiquement et viscéralement opposé aux intérêts économiques et financiers extérieurs. La lutte de l’UDPS vise à bâtir une société où la paix est inéluctablement au cœur des relations politiques et sociales entre les Citoyens. Cette organisation chère à Étienne Tshisekedi envisage d’édifier un espace harmonieux fondé sur des rapports sains entre l’État et ses sujets. Un tel environnement public effectivement rêvé et chéri par l’UDPS ne constitue-t-il pas tout à fait une sécurité pour bon nombre d’investissements étrangers qui ont, à dire vrai, besoin de sérénité et d’accalmie pour opérer au Congo ? Si tel n’est pas véritablement le cas, l’ambiance acrimonieuse ou cette atmosphère de tension et de guerre civile sous la Transition voire sous la dictature macabre et corrompue rassure-t-elle réellement la confiance des investisseurs extérieurs ? Constitue-t-elle indéniablement un modèle de sécurité et de paix pour les capitaux étrangers ? La lutte continue, la victoire est certaine. Tenons bon, l’UDPS vaincra !Longue vie à la Lettre ouverte du 1er novembre 1980 [Mémorandum de 52 pages] au Maréchal-dictateur Mobutu Sese Seko du Zaïre ! Debout Congolais pour barrer la route à l’imposture maffieuse et au règne macabre des mercenaires locaux et étrangers ! Cet Éditorial est essentiellement dédié aux militants et sympathisants de l’UDPS, fussent-ils Représentants du Parti à l’étranger, qui s’interrogent sur la survie de cette formation politique après le retrait (la vacance) du Président national Étienne Tshisekedi. À tous ces incrédules, il convient de leur dire : Pendant que ce leader prophète de la démocratie vit au milieu des Combattantes et Combattants de la liberté devenus gardiens de la démocratie, leur mission principale est de le soutenir jusqu’au bout, de l’accompagner dans son action politique et surtout d’apporter tels des apôtres bénis et illuminés par la Lumière céleste son message d’amour et d’harmonie, d’unité et de concorde, de paix et de justice, de délivrance et de liberté à tous les Compatriotes. C’est de cette manière qu’ils contribuent à consolider son combat républicain, à perpétuer sa résistance politique et à répandre sa flamme démocratique sur toute l’étendue du pays pour le bonheur et l’avenir des Congolaises et Congolais. À tous ces incrédules, il importe d’affirmer que l’UDPS n’appartient plus au seul Dr Étienne Tshisekedi. C’est lors de la convocation de la plénière de la Conférence nationale souveraine (CNS) en 1992 – qui est par essence le projet politique de l’UDPS – que ce Grand Résistant et Héros national l’a léguée à l’ensemble du Peuple congolais. Donc, il n’y a absolument rien à craindre car ce Parti du Peuple en tant que Patrimoine national est l’héritage de tous. À preuve, les Congolaises et Congolais se sont définitivement approprié la lutte politique de l’UDPS en dénonçant ouvertement l’imposture constitutionnelle et les violations criantes de la légalité issue du consensus de Pretoria et de Sun City (la fameuse culture des textes). Ainsi, tenons bon, l’UDPS vivra et vaincra !


[i] Mohandas-Karamchan, dit Mahatma Gandhi, Sudar Singh, Jésus-Christ, Krishna Murti, Dr Martin Luther King Jr., Sa Sainteté le quatorzième Dalaï-LamaTenzin Gyatso, Vénérable Satya Sai Baba, etc.

[ii] Dans la forme, ces élections sont pluralistes. Mais, en réalité, elles ne sont pas multipartites dans la mesure où toutes les formations politiques défendant les intérêts sacro-saints de la Nation et les droits fondamentaux du Peuple congolais ont été délibérément exclues du processus au profit des organisations politico-militaires à la solde des intérêts étrangers.

[iii] Les libéraux flamands et wallons ont toujours été insensibles aux revendications politiques et démocratiques de l’UDPS. À cet égard, rappelez-vous l’attitude de différents cabinets dirigés par Wilfried Martens et surtout les déclarations lapidaires de Jean Gol, mentor et père spirituel de Louis Michel, sur le Mouvement politique et démocratique congolais : (Je n’aime pas l’UDPS), aimait-il répéter devant ses interlocuteurs.

[iv] Sur l’échiquier continental voire dans le puzzle africain, la République démocratique du Congo est perçue par la France comme le pivot de la stabilité des intérêts stratégiques occidentaux en général et le point d’ancrage de la Francophonie et du pré-carré français en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs africains, en particulier. D’où son intégration dans le système de défense continentale dicté par les Accords de Paris de 1960 garantissant la suprématie des intérêts français dans l’ancienne Communauté française d’Afrique.

[v] La France, qu’elle soit dirigée par la gauche tout comme par la droite, a toujours été un des artisans clés de l’exclusion de l’UDPS du jeu politique et du pouvoir en République démocratique du Congo. Pour écarter des affaires le Parti de Tshisekedi, Paris va s’appuyer sur le Sénégal d’Abou Diouf (chef de l’État) et d’Abdoulaye Wade (chef de la diplomatie) lors de la grave crise politique de 1991. Cette capitale européenne va également s’appuyer sur le Médiateur sénégalais Moustapha Niasse pour marginaliser l’UDPS et exclure de la Transition Étienne Tshisekedi lors des pourparlers politiques intercongolais à Pretoria en 2002 et à Sun City en 2003. Par ailleurs, anticipant la fin du régime mobutiste et son lâchage par ses alliés américains, la France va jouer la carte Kengo wa Dondo propulsé par le FMI et la Banque mondiale.

[vi] Selon certaines indiscrétions, Son Éminence Mgr Laurent Monsengwo Pasinya aurait été financièrement corrompu par Kengo wa Dondo via un proche familial, un certain Mobongolo (représentant de l’AMIZA) qui vivait, à cette époque, en Belgique.

[vii] La Belgique est le premier pays de la planète à reconnaître diplomatiquement le régime macabre de Laurent-Désiré Kabila par la voix de son Ministre des Affaires étrangères Éric Derycke, le 17 mai 1997.

[viii] Il n’y a jamais eu d’acte d’adoption (certificat officiel) permettant au guérillero poststalinien et postmaoïste de prendre sous ses ailes Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, autrement désigné Joseph Kabila Kabange. Par conséquent, Mzee Laurent-Désiré Kabila devrait être considéré plus comme un parrain qu’un père adoptif. Le fait de porter le nom du chef de guerre relève pertinemment de l’escroquerie.

[ix] La MONUC met à la disposition de la fausse opposition congolaise des moyens logistiques dont ses locaux à Kinshasa pour briser l’AGI.

[x] Cette Institution présidée par Olivier Kamitatu Etsou, alias pigeon voyageur, fut à tout point de vue complaisante.

[xi] C’est pendant la difficile période de clandestinité politique s’étendant de 1982 à 1990 que le Peuple congolais prend véritablement connaissance de ce document révolutionnaire et libérateur, lequel fut distribué sous le manteau au sein de la diaspora et dans les réseaux estudiantin, intellectuel et ecclésiastique par le fameux G8.

[xii] Le Haut conseil de la République/Parlement de la Transition présidé par le prélat Laurent Monsengwo Pasinya est truffé de forces néomobutistes (les partisans du Premier ministre ultra-libéral Léon Leibowitz Kengo wa Dondo imposé par le Fonds monétaire international et très favorable à l’application des programmes d’ajustement structurel décrétés par les institutions financières internationales [Banque mondiale et FMI]) qui le contrôlent à 100 %.

[xiii] Joseph Kabila Kabange arrive au pouvoir à la suite d’un coup d’État mortel qui emporte Mzee Laurent-Désiré Kabila. Sur le terrain, il est épaulé dans cette besogne macabre par l’Angola et le Zimbabwe. Mais, à l’arrière-plan, il est assisté par la Belgique, les États-Unis d’Amérique et l’Afrique du Sud. Après plusieurs pressions occidentales exercées sur la classe politique réunie au Dialogue intercongolais (DIC) en Afrique du Sud, cet imposteur est confirmé à ce poste pour la durée constitutionnelle de la Transition politique. Toutefois, de puissants intérêts occidentaux veulent le maintenir à la tête du pays à la faveur des élections législatives et présidentielle frauduleuses dans le dessein de bénéficier de nombreux contrats léonins qu’il a dû signer avec eux pour l’exploitation éhontée de toutes richesses naturelles et matérielles de la République démocratique du Congo.

[xiv] Son nom figure dans le rapport officiel de Mme Emma Bonnano, ancienne Commissaire européenne chargée de l’Action humanitaire [ironie du sort, cette personnalité politique est le prédécesseur du Belge Louis Michel devenu protecteur et mentor du tristement célèbre Commandant Hyppo], sur les crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité commis par les forces belligérantes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) lors de la pseudo guerre de libération nationale menée par l’AFDL pour le renversement des Institutions démocratiques de la CNS en 1996-97. Ce déserteur de l’Armée patriotique rwandaise (APR), qui plus est garde du corps du Président rwandais Paul Kagame, était à la tête d’une armée de fous hypnotisés et conditionnés ayant physiquement éliminé plus de 250,000 réfugiés hutus rwandais placés directement sous la protection du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Pourtant, la Communauté occidentale, plus particulièrement et plus singulièrement l’Union européenne, a détaché plusieurs troupes d’élite tactiques dont les forces de frappe françaises, allemandes, espagnoles, belges, portugaises et italiennes en vue d’appréhender le Vice-Président de la République chargé de la Commission économique et financière (ECOFIN) Jean-Pierre Bemba Gombo, dit « Chairman » et de le traduire illico presto devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour cannibalisme et anthropophagie (ses troupes armées sont accusées par des organismes humanitaires et ceux de défense des droits humains d’avoir consommé la chair des pygmées, [peuplades protohistoriques vivant dans la forêt équatoriale protégées par nombre de conventions internationales et de dispositions nationales], sous prétexte que celle-ci procure des forces herculéennes et rend ses consommateurs invulnérables lors des conflits armés). Cet homme d’affaires congolais converti en mercenaire local et seigneur de guerre dispose d’un bras armé (l’Armée de libération nationale [ALN]) susceptible de s’opposer violemment au coup d’État électoral [imposture] qui se prépare à imposer le génocidaire Hyppolite Kanambe à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Cependant, toute la question est de savoir pourquoi cet acharnement de la Communauté occidentale sur « Chaiman » Bemba Gombo alors que plusieurs chefs de guerre congolais, à commencer par Kanambe, comptables de mêmes crimes horribles ne sont nullement inquiétés par les moralisateurs internationaux. Par conséquent, sans pour autant défendre Jean-Pierre Bemba Gombo méritant largement son sort judiciaire, en quoi ses crimes sont-ils plus odieux que ceux des autres ? À l’Union européenne d’y répondre !

[xv] L’UDPS est à tort perçue par les intérêts mercantilistes occidentaux comme une barrière à l’expansion et au règne du néolibéralisme, notamment en Afrique.

[xvi] À cet effet, lire l’article intitulé ‘‘L’UDPS au pouvoir, L’Autre Façon de gouverner’’ www.udps.net

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