Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dit ‘‘Rangers’’ ou ‘‘Béton armé’’

L’architecte d’une nouvelle Nation au cœur de l’Afrique

‘‘L’architecte est celui qui a vocation par son art d’édifier quelque chose de nécessaire et de permanent’’ Paul Claudel, Feuilles de Saint, L’architecte, 1925

Le jeudi 24 janvier 2019, la République démocratique du Congo est complètement sortie de la parenthèse tyrannique. Force est de mentionner que celle-ci a été ouverte par le Maréchal Mobutu Sese Seko du Zaïre en date du 24 novembre 1965. Cette ère à la fois sombre, austère et lugubre est certes caractérisée par l’étranglement de la vie politique et démocratique[i].

En effet, le jeudi 24 janvier 2019, République démocratique du Congo, d’ailleurs, sise au cœur de l’Afrique ‘‘indépendante’’ depuis le jeudi 30 juin 1960, a en réalité connu pour la première fois de son histoire politique une alternance pacifique et civilisée. Cette passation de pouvoirs que d’aucuns pensaient irréalisable, s’est opérée entre le sortant Joseph Kabila Kabange et le nouveau Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il importe de souligner que ‘‘par son envergure, cet événement historique ouvre, à coup sûr, une nouvelle ère sur le plan aussi bien du discours politique que de la posture idéologique sustentant la pratique politique et le jeu institutionnel’’.

En effet, depuis le jeudi 24 janvier 2019, un nouveau slogan est lancé par le nouveau régime qui prend les rênes du pays. Celui-ci résonne fort aux oreilles des Congolaises et Congolais plutôt accoutumés au bâillonnement sévère de leurs droits et libertés. Cette formule de propagande gouvernementale initiée par la nouvelle présidence de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se résume assurément à trois mots percutants : ‘‘État de droit’’.

Plus qu’un slogan politique et mobilisateur des masses, cette devise mise en avant par le chef de l’État nouvellement élu en vue de caractériser sa mandature placée sous le double signe du Changement et de l’Action, se veut plutôt un ‘‘état d’esprit.’’ Celui-ci se doit inéluctablement de guider son pays certes fossilisé par le règne du despotisme le plus barbare. Et il se doit, par voie de conséquence, d’orienter l’ensemble de ses Compatriotes vers de nouvelles ‘‘valeurs fondamentales’’ et de nouveaux ‘‘principes directeurs’’ de la Conscience nationale.

Au-delà de toute considération politique et même de tout discours idéologique, cette formule percutante d’État de droit promue par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est, d’abord et avant tout, une interpellation du Citoyen sur sa véritable place dans la société. Ensuite, cette devise se veut un acte de responsabilisation de l’être congolais dans le système politique national. Enfin, ce slogan s’avère un acte de conscientisation du Sujet congolais dans le processus du développement économique. À vrai dire, c’est en soi un acte de sensibilisation sur sa participation réelle au phénomène de progrès social qui doit normalement fleurir sur l’ensemble du territoire national, germiner aux quatre coins du pays.

Par la formule d’État de droit, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo attire l’attention du Congolais sur le fait indéniable qu’il est, d’abord et avant, tout un être humain. Et, en tant qu’être humain digne de ce nom, il dispose, donc, des droits et des devoirs qui les lie solidement à la société dans laquelle il meut. Le premier de tous ces droits et devoirs est qu’il est incontestablement membre à part entière d’une société qu’il se doit de chérir et servir très loyalement à la mesure de ses moyens ou possibilités. Ce n’est que de cette seule et unique manière qu’il peut assurément prendre soin de son pays. Ce n’est que de cette seule et unique façon qu’il peut protéger son État envers et contre tous en tant que terre léguée par les aïeux aux générations futures.

En d’autres termes, ce chef de l’État imprime en douceur le nationalisme dans la tête et dans le cœur de ses Concitoyennes et Concitoyens. Donc, au travers de cette devise d’État de droit, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo mousse le ‘‘patriotisme’’. Il dope à petite dose homéopathique le patriotisme qui fait pratiquement défaut dans le chef de ses compatriotes. En effet, l’amour de la patrie a été, à vrai dire, une de ces valeurs fondamentales délibérément ‘‘délaissées’’ autant que foncièrement ‘‘piétinées’’ par la tyrannie macabre afin de mieux tenir en laisse, museler et quadriller l’ensemble de la population[ii].

Ce qu’il faut nécessairement comprendre, le patriotisme concourt, par définition, à l’union des esprits, à l’unité qui doit nécessairement prévaloir au sein de la patrie. Or, la tyrannie pour mieux fonctionner s’appuie littéralement sur la fragmentation des esprits au niveau de la conscience nationale. En fait, elle opère de cette manière pour ne pas en principe se heurter violemment à une opposition aussi bien organisée que structurée. Ce régime fonctionne vraiment ainsi pour éviter de se confronter à une résistance, d’ailleurs, capable de faire échec à toute son entreprise de démantèlement du groupe politique qu’est évidemment la Nation et de démolition du Citoyen en tant que sujet des droits et des libertés.

En d’autres termes, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo imprime dans la conscience citoyenne la notion de responsabilité. Celle-ci est indispensable à toute émancipation d’une tutelle, à toute émergence d’une collectivité publique et à tout épanouissement du Citoyen. En effet, la responsabilité signifie, bien sûr, ici la conscience d’appartenir à un groupe social déterminé, mais encore et surtout, la conscience d’être un acteur réel au sein de ce même groupe.

Être acteur au sein d’un groupe veut dire participer activement à la définition et à la consolidation du destin collectif. En démocratie politique, cela passe inéluctablement par le choix de ses dirigeants nationaux afin de mieux protéger ses intérêts légitimes en tant que Sujet de l’État et a fortiori Citoyen. Cela passe impérativement par la prise de conscience de sa qualité de souverain primaire qui détermine la quintessence du jeu politique et institutionnel par la définition de ses aspirations fondamentales que sont appelés à mettre en œuvre ses représentants légitimes.

Cependant, en tant qu’éthique qui doit coûte que coûte gouverner la société, qui doit à tout prix éclairer et encadrer le comportement des femmes et hommes qui vivent au sein d’une communauté, la responsabilité dont le chantre est assurément le chef de l’État de la République démocratique du Congo, s’appuie très substantiellement sur trois paramètres essentiels. À savoir : ‘‘D.ieu’’, la ‘‘Nation’’ et le ‘‘Développement’’. Ces trois piliers importants participent donc à sa résurrection.

En effet, pour Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo décidé à transformer entièrement le logiciel des Congolaises et Congolais hérité tout droit de la dictature prébendiaire et macabre, le Citoyen se doit de s’approprier la notion primordiale de D.ieu. Dans ce contexte fort spécifique, D.ieu signifie ici la capacité mentale du Peuple ou du Citoyen à rechercher, à pratiquer et à prôner autant le Bien que l’Amour dans la Cité.

Donc, D.ieu symbolise, en vérité, la morale adossée à la spiritualité qui détermine et éclaire quotidiennement le comportement humain. C’est cette notion capitale qui fixe les limites de son action journalière. Celle-ci part évidemment de la considération du bien public au respect inconditionnel de son prochain.

Comme elle est, par définition, le rejet absolu du mal, la réalité divine pousse, donc, l’être humain à rejeter catégoriquement dans la vie publique et dans l’environnement communautaire la corruption qui tue la société. En effet, ce phénomène destructeur aiguise l’égoïsme et les appétits kleptomaniaques. En favorisant naturellement le vol ou la dilapidation des deniers publics, il attire à coup sûr comme un aimant toutes les autres pratiques immorales. À savoir : l’absentéisme professionnel, la prostitution, la pratique du bakchich, etc.

En d’autres termes, D.ieu signifie, à vrai dire, la réimpression des valeurs morales et spirituelles aussi bien que matérielles et intellectuelles dans l’âme congolaise. C’est le téléchargement du logiciel mental dans la conscience congolaise en vue de faire de ce sujet a fortiori africain un être tout à fait ‘‘digne’’ et ‘‘responsable’’, ‘‘consciencieux’’ et ‘‘respectable’’, manifestement respectueux de sa communauté, de son environnement sociétal, de ses institutions et de leurs règles.

Cette notion divine fortement imprimée dans la tête et dans le cœur du Congolais le pousse, estime réellement le président de la République démocratique du Congo, à être sage et intelligent dans la vie pratique et quotidienne. Elle le pousse, donc, à être résolument conscient de son rôle fondamental au sein de la Nation et de son éminente place dans le concert des États. À cet égard, être conscient signifie, à vrai dire, le fait d’être ‘‘Vigilant’’, ‘‘Judicieux’’ dans ses choix et ‘‘Perspicace’’ dans son entreprise ou son action.

La vigilance implique le fait de ne vraiment pas être distrait à tous égards. En effet, le Congolais façonné par le despotisme brutal est un sujet totalement distrait. Il est, en réalité, un être incapable de se concentrer sur l’essentiel. Il est très souvent phagocyté par les futilités de la vie physique et mondaine. Il se laisse fort aisément absorbé par des frivolités. Cette attitude entraîne qu’il sacrifie facilement les intérêts primordiaux du sanctuaire national.

En d’autres termes, la vigilance implique le fait de veiller à la sécurité publique. Pour Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la vigilance signifie le fait de veiller à la sécurité autant des biens que des individus. En réalité, ceux-ci constituent des ‘‘ressources’’ contribuant inéluctablement à la liberté et à la dignité du Citoyen, à la prospérité et à la puissance de la Collectivité publique. La vigilance, c’est la ‘‘prudence’’. C’est le fait de rester constamment éveillé, tel un gardien de nuit ou un agent de sécurité commis à des tâches de surveillance.

Le deuxième paramètre sur lequel s’appuie l’éthique de responsabilité dont doit faire montre le Congolais sous la présidence de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est, bien entendu, la Nation. Pour ce chef de l’État, la République démocratique du Congo représente la ‘‘Famille’’ dans laquelle tous les membres ont indiscutablement le statut de frère et de sœur. Cette fraternité et cette sororité s’inspirent très largement de la chrétienté romaine. En vérité, elles s’inspirent du mouvement évangélique protestant auquel ce dirigeant politique et étatique est sans doute affilié. Ce qui exige, en termes d’attitude comportementale, la solidarité, l’entraide, le refus de l’égoïsme, le rejet de la félonie et de l’ignominie, le vivre-ensemble collectif, le sens de la communauté nationale, la disponibilité permanente vis-à-vis de la collectivité publique, etc.

Aussi cette double notion de fraternité et de sororité s’inspire-t-elle effectivement de la tradition culturelle africaine et congolaise. Force est de relever que celle-ci s’appuie naturellement sur la vertu du dialogue participatif et décisif à la cohésion nationale. Cette démarche vise à sceller manifestement la réconciliation politique et nationale entre les filles et les fils du pays. Elle vise, surtout, à trouver le compromis nécessaire à la paix et la sécurité, à l’harmonie et la concorde politique ou civile[iii].

Et, enfin, le troisième paramètre qui définit et consolide l’éthique de responsabilité magistralement prônée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est sans conteste le ‘‘développement’’. À ce niveau, le développement prend la connotation du travail bien exécuté pour l’intérêt de la Nation. C’est-à-dire : un travail générateur de prospérité et de sécurité à tout point de vue. Un travail générateur de richesses et d’emplois au profit des Congolaises et Congolais. Un travail sensé booster le progrès social dans les familles respectives et dans l’ensemble des communautés qui forment la Nation et la Collectivité publique.

C’est, à n’en point douter, dans cette optique que le gouvernement de la République démocratique du Congo a visiblement initié, sous l’impulsion présidentielle de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le fameux programme de 145 territoires pour placer cet État au cœur du continent africain dans l’orbite du développement économique et du progrès social. Donc, pour le chef de l’État congolais, avoir véritablement souci du développement de la République démocratique du Congo, c’est faire preuve d’amour patriotique dans la mesure où l’on met un accent particulier et singulier sur la dignité et la liberté, la justice et la sécurité des Congolaises et Congolais. C’est faire preuve de nationalisme dans la mesure où l’on mise strictement sur la puissance et la prospérité de la Nation.

Pour le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, une telle attitude commandée par la bienveillance fraternelle ou sororale voire un tel réflexe guidé par la solidarité et illuminé par l’Amour ne peuvent être inspirés que si l’on est sincèrement animé par l’Esprit divin et céleste. En d’autres termes, l’éthique de responsabilité qui découle de l’Amour divin, est garante de paix et d’harmonie sociale, de stabilité et de sécurité, de justice et d’équité. À vrai dire, celle-ci est, surtout, garante de liberté citoyenne et de dignité nationale parce qu’elle s’appuie substantiellement sur trois principes majeurs ou fondamentaux. À savoir : D.ieu[iv], la Nation[v] et le Développement[vi].

Joël Asher Lévy-Cohen

Journaliste indépendant


[i] Cette période est manifestement marquée par l’extinction des droits humains fondamentaux et des libertés publiques totalement reconnues au Citoyen en tant que sujet d’un État responsable par des textes majeurs. Pis, celle-ci est sensiblement marquée par la complète destruction mentale du Congolais au point de le réduire systématiquement et automatiquement au stade inférieur de l’animal sauvage.

[ii] Sous la triple tyrannie mobutiste, kabiliste et joséphiste, la population n’a vraiment jamais eu droit au cours de civisme national et de morale citoyenne.

[iii] Les assises de Lubumbashi du mois d’avril 2022. Il s’agit d’une réunion sur la paix et la solidarité au Katanga en vue de favoriser la cohabitation intercommunautaire, l’entente fraternelle et le vivre-ensemble collectif entre Katangais et Kasaïens dont les frictions sont délibérément exacerbées par des politiciens haineux et véreux. Cette table ronde sur la ‘‘paix’’ et la ‘‘réconciliation’’ entre ces deux communautés avait très nettement pris la forme d’une conférence interprovinciale entre les forces vives des Provinces des Kasaï et du grand Katanga. À compter du vendredi 22 avril 2022, elle a, surtout, été présidée au plus haut niveau du gouvernement de la République démocratique du Congo par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. En outre, celle-ci a été rehaussée, lors de la clôture des travaux, par la présence magistrale du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le samedi 30 avril 2022.

[iv] La Sagesse qui illumine l’Esprit et la Morale qui encadre le comportement collectif et individuel.

[v] L’extension de la Famille au sens politique du terme.

[vi] Le Travail.

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