MEMORANDUM DE L ‘UNION POUR LA DÉMOCRATIE ET LE PROGRÈS SOCIAL – UDPS, A L’ATTENTION PARTICULIÈRE DE MONSIEUR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’O.N.U.
INTRODUCTION
Tout au long de la période allant de la fin du Dialogue Inter Congolais (DIC) tenu en Afrique du Sud Jusqu’à ce jour,l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social,UDPS, n’ a cessé de tirer la sonnette d’alarme sur la manière déficitaire dont le processus était conduit.
A la lumière de l’échec annoncé de ce processus , pour des raisons politiques,juridiques, techniques et sécuritaires et en vue d’éviter à notre peuple un autre bain de sang qui résulterait de la contestation des résultats d’une parodie d’élection à laquelle la Commission Électorale Indépendante ( CEI ) veut nous conduire, il est impérieux et urgent que les congolais apportent au processus avec le concours de la communauté internationale, un réajustement correcteur qui s’impose.
Aussi, devant les menaces graves qui se profilent à l’horizon, si cette période charnière de l’histoire de notre pays et porteuse d’espoir venait à capoter, faute d’un correctif, l’UDPS se trouve-t-elle, une fois de plus, dans l’obligation d’attirer l’attention de la communauté internationale à travers Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU sur l’urgence qu’il y a de prendre les mesures du redressement du processus en cours.
Ces mesures devraient porter sur les points suivants :
- le réajustement politique de la transition,
- le consensus sur les principales options de la constitution de la 3ème République
- la requalification du processus électoral,
- la violation des droits de l’homme et
- le préfinancement des partis politiques
I. DU REAJUSTEMENT POLITIQUE CORRECTEUR.
Constat.
Il est de notoriété publique que, par rapport aux objectifs assignés à la transition et dont la mission principale était d’organiser les élections libres démocratiques et transparentes dans un délai de 24 mois, les institutions issues de l’Accord Global et Inclusif (AGI) ont échoué.
Les principales causes de cet échec sont :
- le caractère phagocytant de la formule bigarrée 1+4
- le manque de volonté politique dans le chef des animateurs de la transition qui ont sciemment perdu le temps dans la balade et les querelles de clochers ;
- l’amateurisme et l’absence du leadership responsable, capable de donner l’impulsion à la marche des affaires de l’Etat ;
- la rupture du consensus né de l’AGI suite à l’exclusion, de la gestion de la transition, des forces politiques et sociales les plus représentatives de notre pays ;
- l’inversion des priorités, notamment sur le plan de la sécurité et de la défense en faveur du partage du pouvoir pour se remplir les poches ;
- la logique de la prolongation automatique pour se maintenir au pouvoir ;
Il s’est établi une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés. Ceux-ci ont non seulement désavoué la formule bigarrée 1+4 issue du DIC, mais aussi rejeté la prolongation automatique de la transition avec comme conséquence, la non implication de la plupart des congolais au processus électoral en cours et l’exacerbation de la crise dont les manifestations des 2,3 et 4 juin 2004, des 10 et 14 janvier, 17 et 18 mai, 30 juin et 9 juillet 2005 , les attaques ciblées des symboles de la CEI dans pratiquement toutes les provinces de la République Démocratique du Congo et la grogne sociale qui a atteint son paroxysme, constituent l’expression la plus éloquente de leur ras -le- bol.
- Propositions
Afin d’une part, d’éviter un atterrissage forcé à la transition et de donner le crédit et la légitimité nécessaires aux résultats qui sortiront des urnes avec la participation de tout le monde, et d’autre part, d’assurer l’organisation et la tenue des élections dans un climat apaisé, l’UDPS propose :
- le remplacement de la formule 1+4 par le schéma classique.
- le dialogue entre les forces politiques qui débouchera sur un nouveau consensus ;
le nouveau gouvernement qui en sortira, aura l’avantage :
- d’être représentatif des principales forces politiques du pays ;
- de sceller la réconciliation nationale à travers la participation de tout le monde à la gestion de la transition ;
- d’imposer la bonne gouvernance et d’assurer la répartition équitable du revenu national entre toutes les couches sociales ;
- de disposer de la volonté politique susceptible d’accélérer l’organisation, dans un délai raisonnable, des élections libres , démocratiques et transparentes.
II. DU CONSENSUS SUR LES PRINCIPALES OPTIONS CONSTITUTIONNELLES
DE LA 3ème RÉPUBLIQUE.
- Constat.
Pour la majorité du peuple congolais, le projet de constitution que l’on veut imposer à la sanction populaire n’a pas tenu compte des réalités de notre pays mais aussi n’a pas tiré les leçons du passé.
Ses rédacteurs ont superbement ignoré qu’en 1964, par referendum populaire, libre, démocratique et transparent, le peuple s’était sans équivoque exprimé en cette matière.
Plus tard, à l’occasion de la Conférence Nationale Souveraine, non seulement les options de 1964 ont été réaffirmées, mais plus est, le projet de constitution élaboré par ce forum, était extirpé de toute ambiguïté susceptible de favoriser les conflits de compétences entre les institutions.
Malheureusement l’examen sommaire dudit projet permet de relever, sans peine, les germes de ce genre de conflits, notamment au sein du pouvoir exécutif.
- Proposition.
L’UDPS propose un consensus sur les principales options du projet de constitution de la 3ème République avant de le soumettre au referendum.
III. DE LA REQUALIFICATION DU PROCESSUS ELECTORAL.
La requalification du processus électoral en cours en RD Congo doit viser les axes ci-après : la création d’un nouveau pouvoir organisateur neutre, en l’occurrence la MONUC, la connexion des Kits électoraux au serveur central, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, et la sécurisation électorale.
3.1. Le nouveau pouvoir organisateur
- Constat.
La Commission électorale indépendante s’étant disqualifiée, pour s’être transformée en caisse de résonance du pouvoir en place s’est avérée incapable de sécuriser tout le monde, comme cela transparaît, tout au long de ses deux années de fonctionnement à travers entre autres les faits suivants :
- sa politisation à outrance de par sa composition entièrement dominée par les Ex belligérants et alliés ;
- sa partialité affichée, notamment lors du lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs , à 10 jours de la fin de la transition sans le recensement préalable prévu par l’AGI et en l’absence de la loi électorale, dans l’unique but de sauver le pouvoir en place auquel il est inféodé
- maquillage des chiffres d’enrôlés ;
- la répartition discriminatoire des centres d’inscription qui a abouti à l’exclusion de nombreuses parties du territoire national;
- son implication dans de nombreux cas de la fraude préélectorale massive et du bradage de la nationalité congolaise ;
- son affairisme dans la passation des marchés ;
- son amateurisme en matière électorale.
- Propositions.
Ainsi, en vue de garantir la neutralité, l’indépendance et l’impartialité que l’on est en droit d’attendre d’un pouvoir organisateur neutre et de renforcer ses capacités institutionnelles, l’UDPS propose :
- l’extension du mandat de la MONUC en lui confiant l’organisation et la supervision des élections ;
- l’élaboration concertée entre la classe politique et la MONUC, d’un calendrier électoral réaliste.
- Les Kits électoraux.
- Constat.
Les faiblesses du matériel proposé par la société belge ZETES PAS et que l’UDPS avait dénoncées en son temps, se sont confirmées chaque jour lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs et ce, dans tout le pays. Il s’agit notamment :
- de l’insuffisance des kits électoraux délivrés à compte goûte à cause de la faiblesse de la couverture financière de cette entreprise au bord de la faillite en Belgique ;
- du manque quasi total d’autonomie desdits kits ;
- des pannes fréquentes et quasi chroniques des générateurs ;
- de l’impossibilité de déceler les doublons par ces kits.
Il en résulte que l’on a assisté au retard provoqué dans l’exécution de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, ce qui a été à la base des multiples prolongations. Plus grave, ce matériel a favorisé l’enregistrement multiple des mêmes individus.
- Propositions.
Tout en se félicitant du fait que la communauté internationale a finalement entendu raison en dotant la CEI d’un serveur au moins, l’UDPS fait les propositions ci-après :
- l’accès des représentants des partis politiques au traitement au niveau central ;
- permettre aux partis politiques, concernés au plus haut chef, par les élections, de s’assurer du programme et du logiciel utilisés dans le matériel qui les engage ;
- renforcer le nombredes Kits en fonction de la dimension du territoire national et de l’importance du corps électoral qui ne peut être en dessous de 30.000.000 pour une population estimée à 60.000.000 d’âmes.
3.3. Le recensement et l’identification des électeurs.
- Constat
N’ayant pas procédé préalablement au recensement, conformément aux textes légaux en la matière, la CEI s’est perdue dans le cafouillage qui a consacré le bradage de la nationalité, l’enrôlement des mineurs, des hommes en uniforme, bref, la programmation de la tricherie préélectorale à grande échelle.
- Propositions
Devant l’impossibilité de procéder au recensement scientifique d’ici à la tenue des élections, ce qui devrait permettre de déterminer objectivement les sièges à pouvoir par circonscription électorale en fonction de leurs poids démographiques respectifs réels d’une part, et d’autre part, de mettre fin au bradage de la nationalité congolaise et de minimiser la fraude, l’UDPS propose :
- le recensement administratif amélioré ;
- l’implication, dans l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, des officiers de l’état civil attitrés : les chefs d’avenues, des rues et des quartiers, en villes, les chefs coutumiers, c ‘est à dire, les chefs des secteurs ou des chefferies, les chefs des villages et des groupements ,dans les milieux ruraux ;
- le recours aux statistiques de l’Institut National de la Statistique et aux données du recensement administratif disponibles datant de 2002 ;
- le recours au Haut –Commissariat aux réfugiés pour recueillir les informations sur les réfugiés congolais qui rentrent au pays et sur les réfugiés étrangers vivant au Congo et qui doivent être cantonnés pendant les opérations préélectorales et électorales ;
- limiter la carte d’électeur à des fins électorales et non pas en faire une carte d’identité, même à titre provisoire ;
- permettre aux congolais vivant à l’étranger, notamment dans les pays à forte concentration, de remplir leur devoir civique dans leurs pays d’accueil respectifs.
3.4. La sécurisation électorale.
- Constat.
En dépit de la fin officielle de la guerre consacrée par l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka et l’Accord Global et Inclusif de Sun City, le peuple congolais, et plus particulièrement nos compatriotes de l’ITURI dans la province Orientale, du Nord etdu Sud Kivu ainsi que du Katanga, continuent à tomber sous les balles des bandes armées issues des anciens belligérants et des forces négatives d’origine étrangère.
Il s’avère donc que la situation sécuritaire en RD Congo est préoccupante et porte une entrave à la bonne marche du processus à cause entre autres :
- de la survivance des factions des Ex-belligérants et de leurs alliés et donc l’absence d’une armée républicaine intégrée et restructurée ;
- de la survivance des foyers de tension entretenus par des rebelles étrangers (FDLR, LRA…), avec l’appui de certaines composantes au pouvoir
- de la divagation des bandes armées sous le couvert des milices et autres Maï-Maï, en Ituri, au Kivu et au Katanga.
Dans cet environnement, les partis politiques de l’opposition démocratique ne savent pas opérer librement sur toute l’étendue de la RD Congo et ne sauront pas, le moment venu, battre campagne en toute liberté et en toute sécurité.
Toutes les conditions étant réunies, il est à craindre qu’on assiste aux hold-up électoraux dans les circonscriptions électorales jugées favorables à l’opposition à l’instar de ce qui s’est passé dernièrement au Togo.
Cette crainte est d’autant fondée que plusieurs bataillons de la garde du chef de l’Etat (GSSP) qui échappent au contrôle de l’Etat-Major Général des FARDC ont été déployés dans toutes les provinces du pays où ils sèment la mort et la désolation, alors qu’ils sont censés être basés à Kinshasa.
- Propositions
En vue d’une part, d’assurer la sécurisation électorale et de permettre ainsi à tous les partis politiques de se déployer et de concourir sans être inquiétés et à la population de remplir partout son devoir civique, et d’autre part, de garantir la sécurité des leaders politiques de l’opposition non armée, l’UDPS propose :
- l’accélération du brassage des factions des Ex-belligérants y compris les bataillons de la garde présidentielle, en vue de la formation d’une armée nationale, restructurée et intégrée ;
- dans le cadre de l’amnistie, faire revenir et brasser les ex-Faz dont l’expérience et la formation de ses officiers doivent profiter à la nouvelle armée en restructuration ;
- le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des milices et autres éléments des FARDC , ne répondant pas aux critères et en fonction de la taille de cette armée qui doit être préalablement déterminée ;
- l’organisation, la formation et le déploiement de la police électorale qui doit dépendre de la MONUC et non du Ministère de l’intérieur.
- la constitution de la police nationale et des services de sécurité républicains, neutres, apolitiques au service de la nation ;
- le cantonnement des militaires lors des opérations préélectorales, électorales, et post-électorales.
IV. DE LA VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME.
- Constat.
En RD Congo, tous les indicateurs de la situation des droits humains sont au rouge.
En fait des libertés, tout est entrepris par le pouvoir en place pour les torpiller ou limiter leur exercice.
Les médias publics de l’Etat qui ont l’avantage de couvrir l’ensemble du territoire national, notamment la radio et la télévision nationales, sont confisqués par une seule famille politique, en l’occurrence, le PPRD de Joseph KABILA.
Au moment où l’on doit se préparer pour aller aux élections, la marge de manœuvre des partis politiques d’opposition et plus particulièrement celle de l’UDPS est systématiquement verrouillée.
Malgré son assise nationale incontestable, l’UDPS est réduite à fonctionner à peine à Kinshasa et dans les chefs-lieux des provinces.
A titre d’exemple, lors de l’ouverture de la session ordinaire du Comité National (Parlement du parti), en avril 2005, l’UDPS n’a pas été autorisée à se réunir dans les édifices publics sur toute l’étendue de la ville de Kinsnhasa. L’injonction a été même faite aux privés de ne pas l’accueillir, jusqu’ à ce qu’elle a dû ériger un hangar de fortune au sein de sa permanence pour finalement tenir sa session, six mois après.
Partout à l’intérieur du pays : dans les districts, territoires, cités, collectivités…,la territoriale politisée et inféodée au pouvoir s’emploie par toute sorte de prétextes,à empêcher les activités du parti.
Les membres et cadres des partis politiques d’opposition, singulièrement ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, sont tués, battus, molestés, incarcérés des mois et des mois sans jugement ou condamnés à cause de leurs opinions politiques.
L’UDPS est d’autant plus inquiète que malgré les assurances reçues de la MONUC, celle-ci n’a pas réussi à obtenir comme promis, la libération de ses membres arrêtés le 30 juin 2005 ou à l’occasion des manifestations ayant précédé ou suivi cette date et dont la liste, en annexe.
Par ailleurs, malgré l’intervention ponctuelle de la MONUC dont le mandat et la capacité opérationnelle sont, du reste limités, les congolais continuent d’être victimes des massacres, des viols, des spoliations et des destructions de leurs biens sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo et plus particulièrement à l’Est du pays.
Au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin annoncée de la transition, l’insécurité juridique croît sur l’ensemble du territoire national. Celle-ci est non seulement caractérisée par la violation massive des droits de l’homme mais aussi et surtout par l’impunité des auteurs des crimes et délits.
Ainsi, pour ne citer qu’un cas récent, on a assisté au cours de ce mois d’octobre 2005, à l’appel à la haine tribale, au meurtre et au cannibalisme lancé par un parti politique au KATANGA, sur les ondes de la radio et de la télévision sans que ses dirigeants qui siègent aussi bien dans les institutions nationales que provinciales et locales en soient autrement inquiétés.
- Propositions.
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social :
- prie instamment le Conseil de Sécurité par le truchement de Monsieur le Secrétaire Général de L’ONU de bien vouloir inviter le gouvernement de fait en place à libérer, sans conditions, toutes ces personnes ;
- demande à l’organisation planétaire d’ordonner de toute urgence, l’ouverture d’une enquête approfondie et la poursuite judiciaire, contre les auteurs des massacres odieux dont les charniers viennent d’être découverts au Nord Kivu et de tous les autres massacres, crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés à travers les pays par les Ex belligérants ;
- exige la dépolitisation de l’administration publique, plus particulièrement la territoriale, ainsi que la libéralisation des médias publics.
V. DU PREFINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES.
- Constat.
En RD Congo, le combat politique démocratique se fait d’une façon inégale. Car en lieu et place de l’équité dans la gestion de la cité, ceux qui ont pris les armes sous prétexte de libérer la démocratie non seulement l’ont torpillée, mais aussi et surtout se sont précipités pour se partager le pouvoir en vue de se remplir les poches et de financer leurs campagnes.
- Propositions.
Pour donner la chance à tout le monde, notamment à l’opposition démocratique qui se voit ainsi marginalisée, l’UDPS propose de s’inspirer de l’exemple du Mozambique et de la Namibie pour :
- le préfinancement des partis politiques avec le concours direct de l’ONU ou indirect auprès des banques commerciales ;
- dans tous les cas de figure, la sélection des dossiers des partis politiques sera laissée à l’appréciation du bailleur des fonds en fonction des garanties et de la crédibilité interne à chaque parti quant à la possibilité de réaliser le score exigé par la loi aux élections et donc la garantie de se faire, le moment venu, rembourser par l’Etat.
CONCLUSION
En guise de conclusion, la communauté internationale doit tenir compte des erreurs et des faiblesses qui ont jalonné et fait déraper le processus en cours jusqu’à présent, pour encourager et soutenir sa requalification qui constitue la seule voie de sortie de la crise et non pas s’obstiner, comme c’est le cas aujourd’hui, à organiser à la vaille que vaille et par défi, un simulacre d’élection au seul motif du temps et de l’argent déjà dépensé, sans en mesurer les conséquences.
Par voie de conséquence, l’UDPS, demande, à l’Organisation des Nations Unies, de regarder la réalité en face et de s’inspirer de sa longue expérience en la matière à travers le monde, plus particulièrement au Mozambique, au Nicaragua, en Namibie, en Haïti, en Afghanistan, et plus récemment en Cote d’Ivoire, pour revisiter les termes actuels de son mandat en RD Congo. C’est de cette manière que toutes les parties impliquées dans ce processus profiteront utilement du temps et rentabiliseront les sacrifices consentis jusque-là par la communauté internationale.
Au demeurant, l’UDPS pense que l’accord de Sun City dont les faiblesses nous ont précipité dans l’impasse actuelle et le mandat subséquent de l’ONU qui en est résulté ne doivent sous aucun prétexte, ni celui du temps, ni celui de l’engagement financier de la communauté internationale déjà consenti, être considérés comme immuables, au risque de condamner tout un peuple à rater son rendez-vous avec l’histoire par un scrutin mal organisé et dont les résultats contestables risquent de plonger le pays dans une autre crise beaucoup plus grave.
Fait à Kinshasa, le 29/10/2005
TSHISEKEDI WA MULUMBA
Président National
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