Message de l’au-delà sur la crise à l’Est

Peuple congolais, compagnons de lutte, enfants de notre chère patrie,

Depuis l’au-delà, là où reposent ceux qui ont consacré leur vie à la dignité humaine et à la liberté des peuples, je vous adresse ce message, chargé d’espoir et de mémoire. Je vous parle avec le cœur d’un père, d’un combattant, d’un citoyen éternellement épris de justice et de paix.

L’Est de notre pays saigne. Il gémit sous le poids de l’injustice, de la violence, du silence des nations et parfois même de notre propre indifférence. J’ai connu les geôles de l’oppression, mais rien n’est plus insupportable que l’abandon d’un peuple à la barbarie. Ces femmes violées, ces enfants en fuite, ces familles décimées ne sont pas des chiffres. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos enfants. Ce sont les visages mêmes de la République.

Je vous conjure, vous qui avez reçu en héritage l’UDPS et ses valeurs, de ne pas faillir. La paix à l’Est ne viendra ni des armes seules, ni des traités non respectés, mais d’une volonté ferme et constante d’agir pour la justice. Bâtissez un État fort, une armée républicaine, une diplomatie courageuse. Refusez toute compromission avec ceux qui vendent la terre de nos ancêtres.

Le Congo ne sera libre et uni que lorsque chaque province, chaque village, chaque citoyen aura droit à la même sécurité, à la même considération. Soyez les veilleurs de la paix, les bâtisseurs de la fraternité. N’ayez pas peur. La vérité finira toujours par triompher.

Vous êtes les héritiers d’un combat qui dépasse les générations. Lorsque nous avons créé l’UDPS, nous savions que notre temps serait celui de la semence, pas encore de la récolte. Aujourd’hui, c’est à vous qu’il revient de moissonner cette espérance. Mais vous ne pouvez le faire dans la division, ni dans l’indifférence. Vous devez rester unis, fraternels, humbles et persévérants.

À vous, militaires fidèles à la patrie, je dis : soyez les gardiens du peuple, non les instruments des ambitions personnelles. Défendez la République avec honneur et discipline. Que vos armes ne soient pas tournées contre vos frères, mais contre ceux qui profanent notre souveraineté.

À vous, responsables politiques, je dis : mettez de côté les querelles stériles. Écoutez le peuple. Parlez vrai. Servez l’intérêt général. Réconciliez le leadership avec la morale. Le Congo n’a pas besoin de chefs, mais de serviteurs.

À vous, jeunes du Congo, je dis : ne désespérez pas. Vous êtes l’énergie, la force, la vision. Armez-vous de savoir, de courage, de dignité. Rejetez la haine, le tribalisme, la manipulation. Bâtissez un avenir où votre valeur ne dépendra pas de votre province, mais de vos mérites.

Et à vous, femmes du Congo, je rends hommage. Vous portez ce pays dans vos bras, dans vos cœurs, dans vos douleurs silencieuses. Vous êtes les premières victimes des guerres, mais aussi les premières bâtisseuses de la paix. Refusez l’humiliation. Élevez la voix. Exigez justice et respect.

L’Est du Congo n’est pas un territoire oublié. C’est le cœur blessé de notre nation. Ce cœur doit être soigné avec amour, vérité et courage. Chaque goutte de sang versé là-bas nous appelle à la responsabilité. Ne permettez plus jamais que l’on massacre notre peuple dans l’indifférence. Le monde vous regarde, mais c’est votre propre regard qui compte. Soyez lucides, soyez constants, soyez fidèles à l’idéal pour lequel tant sont morts.

Et quand viendra l’heure du doute, souvenez-vous : ce n’est pas par les armes seules que l’on gagne la paix. C’est par la justice, par la parole tenue, par l’honneur retrouvé. Marchez sans haine, mais avec résolution. Marchez ensemble, et vous irez loin.

Car tant qu’un seul Congolais sera opprimé, aucun de nous ne sera totalement libre. Et tant que l’Est souffrira, la nation entière ne connaîtra pas la paix.

Je vous bénis, et je vous confie cette mission sacrée.

Le peuple d’abord, toujours.

Udps.net

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