Introduction générale
Le combat d’un peuple, l’écho d’un idéal
Depuis plus de quatre décennies, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) incarne une force politique singulière en République Démocratique du Congo. Fondé dans un contexte de répression, à une époque où la simple évocation de la démocratie était considérée comme une offense à l’ordre établi, l’UDPS est né non pas d’une ambition de conquête du pouvoir, mais d’un appel profond au changement, à la justice, à la dignité humaine et à la souveraineté populaire.
Loin des tumultes de la politique clientéliste, l’UDPS a toujours voulu être la conscience morale de la nation, une boussole dans les nuits les plus sombres de notre histoire. Là où d’autres cherchaient des compromis avec la dictature, l’UDPS opposait la vérité, la loi, et la voix du peuple.
Ce combat historique a forgé une identité politique rare dans notre continent : celle d’un parti qui a souffert, résisté, espéré – et qui continue, aujourd’hui encore, à porter l’étendard du renouveau congolais.
Un rêve porté par un homme, relayé par une nation
Le nom d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba reste, pour beaucoup de Congolais, synonyme d’intégrité, de courage politique et d’engagement absolu au service du peuple. Son parcours, de haut fonctionnaire à opposant emblématique, retrace l’itinéraire d’un homme qui a su renoncer aux privilèges du pouvoir pour embrasser les souffrances de son peuple.
Sous sa houlette, l’UDPS s’est imposé comme le porte-voix du changement, revendiquant une démocratie de substance, et non de façade. À une époque où les urnes étaient truquées, où les opposants étaient exilés ou emprisonnés, où la corruption avait gangrené toutes les institutions, le discours de l’UDPS apportait un souffle nouveau. Il disait tout haut ce que le peuple pensait tout bas.
Et c’est ce lien intime avec la base populaire qui a permis au parti de survivre à toutes les épreuves : fraudes électorales, persécutions, divisions internes. Car l’UDPS n’est pas seulement un appareil politique : c’est une mémoire collective, un cri permanent pour la justice.
De la dissidence à l’espérance – une longue traversée
Peu de partis africains peuvent se vanter d’un tel enracinement dans la lutte démocratique. Si certains se sont construits dans le sillage d’un coup d’État ou dans l’opportunisme électoral, l’UDPS s’est bâti dans la douleur, mais aussi dans la dignité. Sa légitimité ne repose pas sur des alliances de circonstances, mais sur des décennies de lutte sans relâche.
Cette traversée du désert, entre espoirs déçus et résilience militante, a façonné l’esprit du parti : une organisation profondément ancrée dans les aspirations du peuple, mais toujours vigilante face aux risques de dérive, même lorsqu’elle accède aux responsabilités.
Car pour l’UDPS, gouverner ne doit jamais signifier renoncer aux principes. La démocratie n’est pas un événement électoral, mais une culture politique, un rapport sincère entre gouvernants et gouvernés, une exigence de transparence et d’inclusion. C’est cette philosophie qui guide encore aujourd’hui l’action du parti, sous la présidence de Félix Tshisekedi.
De l’opposition au pouvoir : continuité dans les valeurs
L’accession du Président Félix Tshisekedi au pouvoir en janvier 2019 n’a pas marqué une rupture avec les idéaux fondateurs de l’UDPS, mais plutôt leur concrétisation progressive dans un contexte institutionnel complexe. Diriger un pays aussi vaste et fragmenté que la RDC nécessite une vision, mais aussi du pragmatisme. Et c’est dans cet équilibre subtil entre idéal et réalisme que se mesure la fidélité du parti à son histoire.

Le pouvoir n’a pas fait oublier à l’UDPS d’où il vient. Le parti continue de se positionner comme le gardien de la démocratie, en défendant les libertés fondamentales, la décentralisation, la justice sociale, et la lutte contre la corruption.
Loin de chercher à instaurer un régime fort autour d’un homme, le parti œuvre à la consolidation des institutions, au respect de la séparation des pouvoirs, et à la participation active des citoyens dans la gouvernance.
Un avenir à écrire, ensemble
L’introduction de ce document n’est pas une célébration nostalgique, mais une invitation : celle d’écrire la suite de l’histoire. Car si l’UDPS a été le porte-voix du changement pendant 40 ans, il lui appartient aujourd’hui d’en être aussi l’ingénieur et le gardien.
Loin d’être un parti figé dans ses traditions, l’UDPS est en pleine mutation. Il écoute les jeunes, il intègre les femmes, il s’ouvre aux nouvelles technologies, et surtout, il reste connecté aux souffrances comme aux espoirs du peuple congolais.
Cette introduction générale pose donc les jalons d’un dialogue renouvelé entre le parti et la nation. Elle rappelle que la démocratie est une conquête quotidienne. Elle affirme que le changement ne se décrète pas : il se construit, dans la cohérence, la rigueur et l’engagement.
Et elle proclame que tant que l’UDPS existera, la République Démocratique du Congo aura une voix pour veiller, pour alerter, pour rêver — et pour agir.
L’héritage d’Étienne Tshisekedi : fondation et vision
Un homme, un nom, une mission
Le nom d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba occupe une place centrale dans l’histoire politique contemporaine de la République Démocratique du Congo. Juriste de formation, homme d’Etat, penseur politique et symbole de la lutte pour la démocratie, Tshisekedi a traversé les époques et les régimes sans jamais compromettre sa fidélité à une idée fondamentale : celle d’un Congo gouverné par le droit, la justice et la volonté du peuple.
Né le 14 décembre 1932 à Kananga (alors Luluabourg), Étienne Tshisekedi fut l’un des premiers Congolais diplômés en droit à l’Université Lovanium de Kinshasa. Cette formation juridique marqua toute sa carrière politique : pour lui, le droit était non seulement un outil technique, mais une arme de libération et d’émancipation. Sa vision de la politique n’était pas celle de la conquête du pouvoir pour le pouvoir, mais celle d’un service rendu à la nation et aux générations futures.
Très tôt, il intègre les hautes sphères de l’administration congolaise, occupant plusieurs fonctions gouvernementales sous le régime de Mobutu Sese Seko. Mais rapidement, ses convictions profondes l’amènent à s’opposer à la dérive autoritaire du pouvoir. Ce passage du centre du pouvoir vers la dissidence ne fut pas sans coût : arrestations, humiliations, bannissement politique. Mais Tshisekedi accepta ce prix avec courage, convaincu que son combat était juste, et que l’avenir finirait par lui donner raison.
La rupture avec Mobutu : un choix moral et politique
Dans les années 1970, alors qu’il est encore proche du pouvoir, Tshisekedi prend progressivement ses distances avec le régime du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution). Il est parmi les rares à exprimer ouvertement leur opposition à la concentration des pouvoirs entre les mains de Mobutu, à la corruption galopante, et à la personnalisation du pouvoir d’Etat. Il critique la suppression des libertés publiques, le musellement de la presse et l’instrumentalisation de la justice.
En 1980, avec douze autres députés nationaux, il signe une lettre ouverte adressée au maréchal Mobutu, critiquant vertement la gouvernance du pays et appelant à l’ouverture d’un débat politique national. Ce texte historique, connu comme la lettre des « 13 Parlementaires », marque une rupture nette entre Tshisekedi et le pouvoir. En réaction, il est arrêté, détenu, et radié de l’Assemblée nationale. Pourtant, cette action courageuse le propulse dans la conscience populaire comme le premier homme politique à avoir défié publiquement Mobutu au nom du peuple.
La démarche des 13 Parlementaires prépare le terrain pour une mutation profonde du paysage politique congolais. Elle annonce la naissance d’une opposition politique structurée, fondée sur des principes et des valeurs, et non sur l’ambition personnelle ou la vengeance politique. Tshisekedi devient alors le symbole d’une nouvelle éthique politique.
La fondation de l’UDPS : naissance d’un parti de rupture
En 1982, à l’initiative d’Étienne Tshisekedi et d’autres signataires de la lettre des 13, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) est créée. C’est un acte de bravoure politique inédit dans l’Afrique centrale de l’époque. La RDC (alors Zaïre) est officiellement un État à parti unique, où toute tentative de contestation est considérée comme une trahison.
La fondation de l’UDPS est donc un acte de rébellion assumée contre un système autoritaire. Mais plus encore, c’est une déclaration de foi en la capacité du peuple congolais à se gouverner lui-même. Le parti se dote d’une charte, d’un programme, et d’un projet sociétal articulé autour de la démocratie pluraliste, la justice sociale, le respect des droits humains, et la bonne gouvernance.
Dès ses premiers jours, l’UDPS attire une adhésion populaire massive, malgré la répression et l’interdiction de ses activités. Les militants sont pourchassés, emprisonnés, torturés. Tshisekedi lui-même sera arrêté plus de 30 fois, mais chaque arrestation ne fait que renforcer sa stature morale et politique. Il devient le « Sphinx de Limete », un homme que l’on ne peut ni acheter, ni briser, ni faire taire.
Le leadership par l’exemple : éthique, vérité et courage
Tshisekedi n’était pas un tribun populiste, mais un homme de principes. Son leadership repose sur une éthique rigoureuse et un attachement profond à la vérité. Il disait ce qu’il pensait, même si cela lui coûtait la liberté ou la popularité. Il refusait les compromis qui sacrifiaient les valeurs fondamentales sur l’autel de la survie politique.

Dans un pays où l’opportunisme est souvent la règle du jeu politique, Tshisekedi a imposé un autre modèle : celui du courage, de la patience, et de la constance. Il savait que la véritable victoire ne réside pas dans la prise du pouvoir, mais dans la construction d’un État fondé sur le droit et la responsabilité. Cette posture inspirera des générations entrières de militants, en RDC comme ailleurs.
Son refus obstiné de participer à des gouvernements de « cohabitation » avec des régimes illégitimes montre sa détermination à rompre avec la culture du compromis corrosif. Il croyait que l’on ne réforme pas un système de l’intérieur sans se compromettre. Pour Tshisekedi, la politique était une mission, non un marché de dupes.
« Le peuple d’abord » – plus qu’un slogan, une philosophie
Parmi les nombreuses contributions intellectuelles et politiques d’Étienne Tshisekedi, l’une des plus marquantes demeure sa célèbre devise : « Le peuple d’abord ». Loin d’être une simple formule électorale, cette expression résume une véritable philosophie de gouvernance. Pour Tshisekedi, la légitimité politique découle uniquement de la volonté du peuple souverain. Tout mandat politique est une délégation de confiance, une responsabilité sacrée qui impose d’agir au nom et pour le bien de tous, et non pour l’enrichissement d’une élite.
Il insistait sur la nécessité d’un État-providence garantissant un accès équitable à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’emploi, à la sécurité et à la justice. Pour Tshisekedi, ces droits fondamentaux ne sont pas des faveurs, mais des obligations constitutionnelles et morales de l’État. Son approche du développement reposait sur une redistribution équitable des ressources, un enracinement des politiques publiques dans les réalités locales, et une écoute permanente des populations.
Une vision panafricaine de la démocratie et de la souveraineté
Bien que profondément enraciné dans la réalité congolaise, Tshisekedi n’a jamais limité son combat aux frontières de la RDC. Il avait une lecture panafricaine des enjeux de gouvernance. Pour lui, les maux qui affligeaient le Congo – autoritarisme, corruption, ingérence étrangère, impunité – étaient les mêmes que ceux rencontrés dans nombre de pays africains.
Il croyait en une Afrique capable de se réinventer en s’appuyant sur ses propres valeurs, ses ressources et ses peuples. Il plaidait pour une coopération entre les peuples plutôt qu’entre les régimes, et appelait de ses vœux une nouvelle génération de dirigeants éthiques, responsables, enracinés dans leurs communautés. À plusieurs reprises, il souligna la nécessité de sortir de la dépendance néocoloniale, notamment en matière économique et diplomatique.
Des élections contestées, une opposition résiliente
Tout au long de sa vie politique, Tshisekedi a participé à plusieurs scrutins, dont il a dénoncé la manipulation et la fraude. Sa participation à l’élection présidentielle de 2011 reste un moment fort de cette dynamique. Bien que les résultats officiels aient donné Joseph Kabila vainqueur, Tshisekedi s’est proclamé président élu, arguant de preuves de fraude massive. Il refusa toute négociation sur la reconnaissance des résultats et s’abstint de toute compromission.
Cette attitude lui valut autant d’admiration que de critiques. Mais pour ses partisans, elle confirmait une fois de plus son attachement à la vérité et à la souveraineté populaire. Il préférait l’isolement politique à la trahison de ses convictions. Il n’était pas un homme d’appareil ou de conjoncture : il était la mémoire vivante d’un peuple longtemps privé de sa voix.
Le combat jusqu’au bout – l’héritage transmis
Même dans les dernières années de sa vie, Tshisekedi restait actif, présent dans les esprits comme dans les combats. Son retour triomphal à Kinshasa en 2016 fut salué par des foules immenses, témoignant de la profondeur du lien qu’il entretenait avec le peuple congolais. Il n’était plus seulement un leader politique, mais un père symbolique de la nation.
Il s’éteint le 1er février 2017 à Bruxelles. Sa mort provoqua une vague de deuil national et international. Mais ce départ ne fut pas une fin : il marquait une transition. Son fils, Félix Tshisekedi, alors dirigeant de l’UDPS, reprit le flambeau et remporta l’élection présidentielle de décembre 2018. Ce moment fut vécu par beaucoup comme l’accomplissement d’un long chemin de lutte, le début d’un nouveau chapitre.
Une boussole morale pour le présent et l’avenir
L’héritage d’Étienne Tshisekedi ne saurait se réduire à une figure historique. Il reste une boussole morale, un repère constant pour les générations actuelles et futures. Sa rigueur intellectuelle, sa droiture morale, son engagement politique désintéressé sont autant de piliers sur lesquels le Congo de demain peut s’appuyer.
Pour les cadres de l’UDPS, pour les citoyens ordinaires, pour les jeunes aspirant à un changement réel, Tshisekedi représente une école politique. Il incarne la possibilité d’une politique honnête, proche du peuple, au service du bien commun. Il rappelle que l’État ne doit pas dominer, mais servir ; que le pouvoir n’est pas un privilège, mais une responsabilité.
Fidélité à une vision – un serment collectif
Aujourd’hui, être fidèle à Tshisekedi, ce n’est pas réciter ses discours, ni glorifier sa mémoire de manière stérile. C’est prolonger sa vision dans l’action quotidienne. C’est réformer l’État, protéger les libertés publiques, moraliser la vie politique, refonder l’éducation nationale, et promouvoir la justice sociale.
C’est aussi lutter contre toute forme de dictature, d’injustice ou d’exclusion. C’est faire du Congo une démocratie forte, inclusive et prospère. Tshisekedi a montré la voie. À nous, aujourd’hui, de marcher avec dignité, fermeté et lucidité sur les traces qu’il a laissées. Car son combat n’était pas pour lui : il était pour nous, pour le peuple, pour l’avenir.
Ainsi s’achève cette section sur l’héritage d’Étienne Tshisekedi. Un héritage vivant, exigeant, mais profondément libérateur.
L’UDPS face aux dictatures : une résistance historique
Une opposition née de la dictature
L’histoire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) est indissociable de celle de la dictature zaïroise incarnée par le maréchal Mobutu Sese Seko. Fondée en 1982 dans un contexte de parti unique, l’UDPS est une réaction à l’étouffement de toutes les libertés fondamentales : liberté de la presse, liberté d’expression, liberté d’association. Le pouvoir de Mobutu avait érigé la peur, la délation et le clientélisme en mode de gouvernance.
C’est dans ce climat oppressant que l’UDPS émerge comme une lueur d’espoir. La naissance du parti, par la lettre des « 13 Parlementaires », est un acte de résistance civile majeur. Elle rappelle que même dans les périodes les plus sombres, des hommes et des femmes peuvent encore se lever pour dire non. Ce refus de se soumettre est le socle moral de l’UDPS. Il s’agit d’une opposition de principe, non d’opportunité.
Face à Mobutu : la vérité contre la terreur

Tout au long des années 1980 et 1990, l’UDPS affronte l’un des régimes les plus autoritaires d’Afrique. Ses militants sont pourchassés, emprisonnés, torturés, voire assassinés. Étienne Tshisekedi lui-même est arrêté à de multiples reprises, assigné à résidence, frappé en public. Pourtant, jamais il ne renonce à sa ligne de conduite : dénoncer la dictature et appeler à l’instauration d’un véritable État de droit.
En 1991, sous la pression populaire et internationale, Mobutu accepte l’ouverture de la Conférence nationale souveraine. Tshisekedi y est désigné Premier ministre de transition. Mais sa volonté de rupture avec les pratiques du régime suscite l’hostilité des caciques du pouvoir. Son gouvernement est rapidement paralysé. L’UDPS comprend alors qu’il ne suffira pas de négocier avec le pouvoir : il faudra le défier.
Résister sous Kabila père et fils
Après la chute de Mobutu en 1997, l’UDPS espère l’avènement d’un nouveau Congo. Mais l’arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila marque une nouvelle déception. Les pratiques autoritaires persistent. Le parti reste en opposition, fidèle à sa ligne de conduite.
Lorsque Joseph Kabila succède à son père, l’UDPS continue son combat. Les années 2000 sont marquées par une nouvelle ère de répression politique plus subtile, mêlant manipulations électorales, verrouillage institutionnel et cooptation des opposants. L’UDPS refuse de participer à un système qu’il considère comme illégitime. Il boycotte les élections de 2006 et dénonce les fraudes massives en 2011.
Dans un contexte où de nombreux partis d’opposition acceptent des arrangements, l’UDPS reste fidèle à sa doctrine de rupture avec toute forme d’autoritarisme. C’est cette constance qui forge sa crédibilité.
Une résistance populaire, non violente et nationale
La particularité de la résistance de l’UDPS est son enracinement populaire. Le parti n’a jamais disposé de milice, d’armes ou de relais militaires. Sa seule force réside dans sa base. À Limete, quartier général historique du parti, comme dans les provinces les plus reculées, des milliers de citoyens s’organisent, parfois clandestinement, pour faire vivre l’idéal démocratique.
Cette résistance s’appuie aussi sur des valeurs spirituelles. Tshisekedi lui-même invoque souvent la force de la prière et de la vérité. Il oppose la puissance du verbe à la brutalité du régime. Le parti forme une génération de militants à la désobéissance civile, au respect des droits humains, à la vigilance citoyenne.
À travers les marches pacifiques, les campagnes d’éducation civique et les rassemblements populaires, l’UDPS contribue à ancrer la culture démocratique dans la société congolaise.
La mémoire de la lutte comme socle identitaire
Aujourd’hui encore, l’identité de l’UDPS se construit autour de cette mémoire de la résistance. Chaque prisonnier politique, chaque militant tombé sous les balles, chaque discours prononcé dans la clandestinité fait partie d’un patrimoine commun. Ce passé douloureux est aussi une fierté : celle d’avoir dit non, là où beaucoup disaient oui. Celle d’avoir tenu, là où d’autres ont cédé.
Cette mémoire nourrit une vigilance permanente face aux tentations autoritaires, y compris lorsqu’on est soi-même au pouvoir. L’UDPS, devenu parti présidentiel, sait que sa légitimité repose sur cette histoire. Il lui appartient désormais d’en être digne, en protégeant les libertés acquises et en refusant toute dérive dictatoriale.
Ainsi, la résistance historique face aux dictatures n’est pas un simple chapitre du passé : elle est la trame fondatrice de l’identité politique de l’UDPS. Elle rappelle que sans courage, sans éthique et sans peuple, il n’y a pas de démocratie durable.
La conquête démocratique : de l’opposition au pouvoir
L’épreuve du suffrage universel

Le passage de l’UDPS de l’opposition à l’exercice du pouvoir est le fruit d’un long processus, marqué par des décennies de lutte, de sacrifices et de résilience. Après avoir été marginalisé, pourchassé et diabolisé, le parti accède enfin aux premières loges du pouvoir démocratique avec l’élection de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la présidence de la République en janvier 2019.
Ce moment historique est bien plus qu’une victoire électorale. Il symbolise l’aboutissement d’un combat engagé dès 1982 pour la souveraineté du peuple congolais. L’UDPS devient ainsi l’un des rares partis africains à accéder démocratiquement au pouvoir après une si longue période de résistance sans avoir recours aux armes.
Cette victoire est aussi une épreuve. Car passer de l’opposition à la gestion de l’État implique un changement de posture, sans perdre son âme. Le peuple attend désormais des résultats concrets. La conquête démocratique ne s’arrête pas à l’élection : elle commence véritablement avec la gouvernance.
Le poids de l’héritage et les défis de la gouvernance
Lorsque Félix Tshisekedi accède au pouvoir, il hérite d’un appareil étatique fragilisé par des décennies de mauvaise gouvernance. Institutions dysfonctionnelles, administration corrompue, justice instrumentalisée, pauvreté massive, tensions dans l’Est du pays, infrastructures délabrées : le tableau est sombre.
Loin de se reposer sur la légitimité symbolique de son nom, le nouveau président doit poser les bases d’un État réformé. Il engage alors un vaste programme de réformes : gratuité de l’enseignement primaire, réforme de la justice, lutte contre la corruption, relance diplomatique du pays, ouverture à la diaspora.
Mais les résistances sont fortes. Les anciens réseaux de pouvoir, encore présents dans les institutions et dans l’économie, freinent les réformes. La coalition gouvernementale initiale avec les partisans de l’ancien régime complique davantage l’action. Le défi est de taille : transformer une victoire morale en victoire institutionnelle.
La fidélité aux principes dans l’exercice du pouvoir
L’un des grands enjeux pour l’UDPS au pouvoir est de rester fidèle à son ADN. Car les tentations du pouvoir sont nombreuses. Clientélisme, centralisation du pouvoir, oubli des bases militantes, éloignement des priorités populaires : autant de dérives contre lesquelles Étienne Tshisekedi a toujours mis en garde.
Le président Félix Tshisekedi, dans plusieurs discours, rappelle sa volonté de gouverner dans l’esprit de son père. Il insiste sur la restauration de l’autorité morale de l’État, le respect des libertés publiques, et la reddition des comptes. Il prône un dialogue permanent avec la société civile et les mouvements citoyens.
Mais cette fidélité doit se traduire dans les actes, les institutions et les lois. C’est dans la capacité du pouvoir UDPS à résister aux logiques d’accaparement que se mesure la solidité de son socle démocratique.
Une présidence sous le signe de la cohabitation et de l’affirmation
La première moitié du mandat de Félix Tshisekedi est marquée par une cohabitation avec le Front Commun pour le Congo (FCC), coalition contrôlée par Joseph Kabila. Cette situation impose au président une gestion prudente, faite de compromis nécessaires, mais parfois critiqués par les partisans du changement radical.
En 2021, après la rupture avec le FCC et la constitution de l’Union Sacrée de la Nation, le chef de l’État prend une posture plus affirmée. Il nomme un nouveau gouvernement, renforce le rôle des institutions indépendantes et relance plusieurs chantiers stratégiques.
Cette nouvelle configuration donne à l’UDPS la possibilité d’inscrire plus clairement sa marque dans la politique nationale. C’est une période charnière où le parti doit prouver qu’il n’est pas seulement un mouvement de résistance, mais aussi une force de construction.
Vers une culture démocratique renouvelée
La conquête démocratique de l’UDPS ne peut être complète que si elle aboutit à une transformation durable des pratiques politiques. Cela implique d’investir dans l’éducation civique, de renforcer les institutions électorales, de garantir l’alternance, et de promouvoir une culture de tolérance politique.
L’UDPS doit également former une nouvelle élite politique issue de ses bases, capable de gouverner avec compétence et intégrité. Le parti est ainsi appelé à se réinventer, à intégrer les jeunes, les femmes, les intellectuels, les ruraux et la diaspora dans sa vision du pouvoir partagé.
En résumé, l’accession de l’UDPS au pouvoir est un tournant historique, mais aussi une lourde responsabilité. Il s’agit non seulement de gouverner, mais surtout de prouver qu’une autre manière de gouverner est possible. En cela, la conquête démocratique n’est pas un aboutissement, mais un point de départ. Le peuple, acteur central de cette histoire, reste le seul juge de sa continuité.
L’action du Président Félix Tshisekedi : continuité et rupture
Une présidence chargée d’histoire et d’attentes
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est devenu président de la République démocratique du Congo en janvier 2019, au terme d’un processus électoral historique. Pour la première fois depuis l’indépendance, la RDC connaissait une alternance pacifique du pouvoir. Cette élection marquait également la consécration politique du fils d’Étienne Tshisekedi, figure mythique de l’opposition congolaise. Cette transition, porteuse d’espoir, s’est accompagnée d’immenses attentes, tant sur le plan démocratique que socio-économique.
Dès son investiture, Félix Tshisekedi a affirmé sa volonté de gouverner autrement, dans l’esprit de son père, mais en tenant compte des réalités du pouvoir. Il héritait d’un appareil d’État affaibli, d’institutions sous contrôle d’anciennes alliances politiques, et d’un tissu social en lambeaux. Il lui fallait donc composer, réformer, convaincre et gouverner dans un contexte particulièrement complexe.
Les signes de continuité avec l’héritage de l’UDPS
Dans ses premières déclarations et choix symboliques, le président Tshisekedi affiche une ligne de continuité avec les idéaux fondateurs de l’UDPS : la restauration de l’État de droit, le respect des droits humains, la justice sociale et la lutte contre la corruption. Il fait de la gratuité de l’enseignement primaire une mesure phare, soulignant son attachement à la dignité du peuple et à l’accès à l’éducation pour tous.
Sur le plan diplomatique, il opte pour l’ouverture, réintègre la RDC dans le concert des nations, participe à plusieurs sommets internationaux et relance les relations avec les partenaires historiques. Son style tranche avec l’isolement de ses prédécesseurs. Il veut incarner un Congo nouveau, tourné vers l’extérieur mais enraciné dans la souveraineté populaire.
Sur le plan institutionnel, il appelle à une réforme profonde de la justice et des forces de sécurité. Il donne plus de pouvoir aux inspections générales et initie des actions contre les détournements de fonds publics. L’État doit redevenir crédible, et l’autorité morale de la fonction présidentielle restaurée.
Les éléments de rupture et de pragmatisme politique
Mais la réalité du pouvoir contraint le président à certaines ruptures avec la posture historique de l’opposition. La plus significative est sa cohabitation, au début de son mandat, avec le FCC de Joseph Kabila, majoritaire au Parlement. Cette alliance imposée oblige Tshisekedi à des compromis. Il accepte de gouverner avec des figures de l’ancien régime, suscitant la critique de certains militants de l’UDPS qui y voient un reniement.
Cependant, cette stratégie peut aussi être lue comme une nécessité tactique. Gouverner sans majorité parlementaire, dans un contexte institutionnel verrouillé, aurait pu plonger le pays dans une crise prolongée. Le président opte pour la stabilité, en attendant le bon moment pour reconfigurer les rapports de force.
La rupture intervient véritablement en 2021, lorsqu’il parvient à constituer l’Union Sacrée de la Nation, une nouvelle majorité parlementaire favorable à son programme. Il s’émancipe ainsi du carcan imposé par l’accord initial avec le FCC et peut enfin gouverner de manière plus autonome.

Les premières réalisations concrètes et les attentes sociales
Plusieurs réformes majeures ont été initiées durant les premières années du mandat de Tshisekedi :
- La gratuité de l’enseignement primaire public, une mesure historique touchant des millions d’enfants.
- La relance des travaux d’infrastructures, notamment les routes et les hôpitaux.
- La réouverture du pays à l’investissement étranger.
- La lutte accrue contre la corruption, symbolisée par l’activisme de l’Inspection Générale des Finances.
Mais ces avancées restent fragiles. Les attentes sociales sont immenses : amélioration du pouvoir d’achat, emploi des jeunes, accès à l’eau et à l’électricité, sécurité dans l’Est, paix durable. Le président Tshisekedi se trouve ainsi confronté à une double exigence : accélérer les réformes tout en consolidant les acquis.
Vers un leadership transformateur ?
Félix Tshisekedi se trouve aujourd’hui à un carrefour historique. Il peut soit reproduire les erreurs des régimes précédents en s’enfermant dans des logiques de pouvoir personnel, soit incarner un nouveau type de leadership en Afrique centrale : un leadership transformateur, fondé sur l’écoute, l’inclusion, l’intégrité et la performance.
Les prochaines années seront décisives. Le peuple congolais ne veut plus de promesses, mais des résultats. Le président Tshisekedi, fort de son capital symbolique et de sa légitimité populaire, a l’opportunité rare d’enraciner un véritable État de droit. Pour cela, il lui faudra réformer en profondeur les institutions, moraliser la vie publique, garantir la sécurité, et bâtir une économie équitable.
En définitive, l’action du président Félix Tshisekedi oscille entre continuité et rupture, entre idéal et réalisme. Sa capacité à concilier les deux déterminera s’il restera dans l’histoire comme le prolongement de son père ou comme le bâtisseur d’un Congo véritablement nouveau.
La réforme de l’État : justice, transparence, institutions
L’urgence de restaurer l’autorité de l’État
La République démocratique du Congo a longtemps souffert d’un État faible, souvent incapable d’assurer les missions fondamentales de sécurité, de justice et de services publics. Le règne de l’impunité, l’opacité administrative, la corruption endémique et la politisation des institutions ont contribué à l’effondrement de la confiance entre les citoyens et leurs gouvernants. Dès son arrivée au pouvoir, le président Félix Tshisekedi a placé la réforme de l’État au cœur de son agenda politique.
L’objectif est clair : restaurer une administration efficace, neutre et au service du bien commun. Il s’agit aussi de sortir d’un système clientéliste hérité des régimes précédents, où l’État servait davantage de butin que d’instrument de développement. La reconstruction institutionnelle passe ainsi par trois piliers fondamentaux : la justice, la transparence et la solidité des institutions.
La justice comme colonne vertébrale de l’État de droit
Sans une justice indépendante et accessible, il ne peut y avoir ni confiance sociale, ni stabilité politique. Conscient de cet enjeu, le président Tshisekedi a multiplié les appels à une réforme profonde du système judiciaire. Il a soutenu la réhabilitation des bâtiments de justice, le recrutement de nouveaux magistrats et le renforcement des inspections judiciaires. Des efforts ont été faits pour lutter contre les pressions politiques sur les juges et pour renforcer l’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature.
Des procès emblématiques ont marqué cette volonté de faire de la justice un pilier crédible : notamment les condamnations pour détournement de deniers publics et les procédures visant des personnalités influentes. Ces gestes forts visent à rompre avec l’impunité historique qui ronge les institutions du pays. Toutefois, beaucoup reste à faire : améliorer l’accès à la justice pour les populations rurales, réduire les délais judiciaires, garantir les droits de la défense et protéger les magistrats contre les représailles.
Transparence et lutte contre la corruption
La transparence administrative est l’un des grands défis du gouvernement actuel. La corruption a longtemps été institutionnalisée, minant la performance de l’État et dissuadant les investissements étrangers. Le président Tshisekedi a donné une nouvelle impulsion à la lutte contre la corruption en renforçant l’Inspection générale des Finances (IGF), qui joue désormais un rôle actif dans le contrôle de l’usage des fonds publics.
Plusieurs audits ont été rendus publics, exposant les dysfonctionnements des ministères, entreprises publiques et administrations locales. Ces révélations, inédites dans l’histoire récente du pays, ont contribué à une plus grande prise de conscience citoyenne. Elles posent également les bases d’un nouveau contrat social fondé sur la redevabilité.
Par ailleurs, des efforts ont été lancés pour numériser les services administratifs, limiter les contacts humains propices à la corruption, et instaurer des procédures claires de passation de marchés publics. Ces chantiers sont encore embryonnaires mais ils témoignent d’une volonté politique de transformation.
Réhabiliter les institutions républicaines
La réforme de l’État passe nécessairement par le renforcement des institutions républicaines. Le Parlement, la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la police et l’armée doivent être consolidés dans leur rôle, professionnalisés et dépolitisés. L’objectif est de garantir une gouvernance équilibrée, un contrôle mutuel des pouvoirs, et une protection des droits fondamentaux.
L’une des avancées majeures du mandat de Tshisekedi a été la redéfinition du rôle de la CENI, dans un contexte de préparation des élections générales. La nomination d’une direction plus consensuelle, bien que controversée, marque une tentative de réhabilitation de cette institution stratégique.
Le chef de l’État a aussi entrepris la réforme de l’armée et de la police, en insistant sur la discipline, la formation et le respect des droits humains. Ces forces doivent sortir de leur rôle répressif pour devenir des garants de la sécurité républicaine.
Pour un État au service du citoyen
La réforme de l’État n’a de sens que si elle améliore concrètement la vie des citoyens. Elle doit déboucher sur une administration proche du peuple, accessible, respectueuse, et efficace. L’UDPS, à travers son programme politique, a toujours défendu une conception décentralisée et participative de l’État.
C’est pourquoi le président Tshisekedi a relancé le processus de décentralisation, en transférant progressivement certaines compétences et ressources aux provinces. Il s’agit de rapprocher les centres de décision des réalités locales et de stimuler un développement équitable du territoire national.

La création de guichets uniques pour les services publics, la promotion de l’administration numérique et la réhabilitation des écoles de formation publique (ENA, IFA) visent à professionnaliser la fonction publique. En redonnant confiance au citoyen, ces réformes pourront jeter les bases d’un nouvel État : transparent, juste, solide — et véritablement républicain.
L’UDPS et le peuple : mobilisation, jeunesse, diaspora
Une histoire enracinée dans les luttes populaires
Depuis sa création en 1982, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a toujours entretenu un lien profond, organique et quasi-spirituel avec le peuple congolais. Sa naissance fut elle-même un acte de mobilisation populaire, une réaction collective contre la dictature et la confiscation du pouvoir par une élite autoritaire. Dès ses débuts, l’UDPS s’est imposé comme le porte-voix des sans-voix, un creuset d’espoir pour les laissés-pour-compte de la nation.
Les marches pacifiques, les rassemblements clandestins, les cellules militantes dans les quartiers populaires et les provinces, les tracts diffusés à la main – tout cela constituait une forme de résistance citoyenne organisée. Le peuple n’a jamais été spectateur : il était acteur. L’UDPS a réussi à transformer la colère sociale en force politique structurée. Ce lien reste aujourd’hui un atout mais aussi une responsabilité.
La jeunesse comme colonne vertébrale du parti
La jeunesse a toujours été au cœur de la dynamique militante de l’UDPS. Dans les années 1980, ce sont les jeunes étudiants, lycéens et chômeurs urbains qui ont pris les plus grands risques pour faire entendre la voix du changement. Les universités du pays, en particulier celle de Kinshasa, ont été des foyers de résistance idéologique et politique.
Aujourd’hui encore, les jeunes constituent la majorité des militants et sympathisants du parti. Leur énergie, leur créativité et leur appétit de changement sont des moteurs essentiels. Mais ils attendent aussi des réponses concrètes à leurs problèmes : emploi, formation, logement, mobilité, justice sociale. Le défi de l’UDPS est donc de passer d’une mobilisation de rue à une politique publique ambitieuse en faveur de la jeunesse.
Le président Félix Tshisekedi a lancé plusieurs programmes en ce sens, notamment dans l’entrepreneuriat, l’accès aux financements, la formation technique et la numérisation. Mais les besoins restent immenses. L’avenir du parti dépendra largement de sa capacité à traduire son discours en actions visibles pour cette nouvelle génération.
La diaspora, relais stratégique et conscience militante
La diaspora congolaise, éparpillée à travers le monde, a joué un rôle crucial dans la survie et la visibilité de l’UDPS durant les années de répression. En Belgique, en France, au Canada, aux États-Unis, les antennes de l’UDPS ont contribué à internationaliser la lutte, à sensibiliser les opinions publiques et à mobiliser des ressources.
Ces militants de l’étranger ont souvent constitué la caisse de résonance des combats du pays. Ils ont organisé des manifestations devant les ambassades, produit des bulletins d’information, et soutenu logistiquement les actions internes. Aujourd’hui, la diaspora représente une force économique, politique et intellectuelle incontournable.
L’UDPS doit mieux intégrer cette richesse dans ses structures et son projet. Cela passe par une politique de double citoyenneté assumée, un droit de vote effectif pour les Congolais de l’étranger, et une reconnaissance institutionnelle de leur rôle dans le développement du pays.
Mobilisation et ancrage territorial
L’un des grands atouts de l’UDPS reste son ancrage territorial exceptionnel. Présent dans presque toutes les provinces, dans les zones urbaines comme rurales, le parti dispose d’un réseau de sections, de fédérations et de bases locales. Cette implantation est le fruit de décennies de travail militant, souvent réalisé dans des conditions très difficiles.

À travers les campagnes électorales, les campagnes d’alphabétisation politique, les veillées patriotiques et les formations citoyennes, l’UDPS a contribué à créer une conscience démocratique chez des millions de Congolais. Mais cette force locale demande à être consolidée par des moyens modernes : plateformes numériques de coordination, formations en leadership local, déploiement de programmes socio-économiques ciblés.
Le parti doit aussi éviter le piège de la bureaucratisation ou de la déconnexion entre la direction nationale et les réalités locales. La base n’est pas un décor, elle est le cœur battant du parti.
Pour une nouvelle culture politique citoyenne
L’avenir de l’UDPS dépendra de sa capacité à refonder une culture politique fondée sur la participation, la transparence et la responsabilité. Le parti doit former une nouvelle génération de cadres issus du peuple, capables de porter ses valeurs au sein des institutions. La mobilisation ne doit pas seulement se limiter aux périodes électorales : elle doit devenir permanente, éducative, constructive.
Les jeunes, les femmes, les membres de la diaspora, les communautés rurales doivent être intégrés dans les cercles décisionnels. Il faut innover dans les modes de communication, utiliser les réseaux sociaux, les radios communautaires, les plateformes citoyennes pour renforcer l’interaction entre les dirigeants et les bases.
En se positionnant comme un parti du peuple, par le peuple et pour le peuple, l’UDPS a une opportunité historique : celle de transformer l’engagement populaire en une démocratie durable. Cela nécessite un renouvellement constant, une écoute sincère, et une fidélité aux valeurs qui ont forgé son identité.
Les défis actuels : paix à l’Est, économie, transition verte
L’Est du Congo, entre tragédie humaine et urgence nationale
Depuis trois décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo vit sous le feu des armes, dans un climat de terreur chronique. Des groupes armés locaux et étrangers s’affrontent ou s’implantent dans une région riche en minerais stratégiques. Le peuple paie le prix fort : massacres, déplacements forcés, viols, famine, effondrement des services publics. La communauté internationale condamne, mais agit peu. Le gouvernement congolais, malgré ses efforts récents, peine à redonner espoir à cette partie du pays.
Le défi est immense. Il n’est pas seulement sécuritaire, mais aussi politique, économique, humanitaire et moral. Tant que l’Est saigne, le Congo tout entier reste en déséquilibre. Le rétablissement de la paix doit devenir une priorité transversale, engageant toutes les institutions, les forces de défense, la diplomatie, la société civile, et la conscience collective.
Rétablir la paix par la réforme de l’armée et la sécurité communautaire
Pour sécuriser durablement l’Est du Congo, une réforme profonde de l’armée est indispensable. Les FARDC doivent devenir une armée républicaine, professionnelle, disciplinée, bien formée et bien équipée. Cela suppose une refonte du commandement, une lutte implacable contre la corruption dans les rangs militaires, et une stratégie claire de reconquête des zones occupées.
Mais la seule force militaire ne suffit pas. Il faut impliquer les populations locales dans leur propre sécurité : mise en place de dispositifs de sécurité communautaire, réintégration contrôlée des anciens combattants, dialogue intercommunautaire, appui aux autorités coutumières. La paix ne peut se décréter : elle se construit avec et pour les communautés.
Diplomatie de vérité et alliances stratégiques pour la paix
La paix passe aussi par une diplomatie active, ferme, et cohérente. Le président Félix Tshisekedi a initié une diplomatie de vérité, dénonçant publiquement l’implication de puissances voisines dans le soutien aux groupes rebelles, notamment le M23. Cette stratégie rompt avec les silences complices du passé.
La RDC doit continuer à mobiliser les instances africaines (UA, CIRGL, SADC) et internationales (ONU, UE) autour d’un agenda de paix et de justice. Les efforts militaires doivent être accompagnés d’un processus de négociation inclusive, centré sur les causes profondes du conflit : exclusion sociale, exploitation illégale des ressources, manipulation identitaire, absence de l’État.
Relancer l’économie nationale à partir des territoires
Le développement économique du Congo ne peut se faire sans un ancrage territorial fort. Les provinces, longtemps marginalisées, doivent devenir les moteurs de la relance économique. Cela implique des investissements massifs dans les infrastructures de base : routes, ponts, énergie, télécommunications, éducation, santé.
Le programme du gouvernement vise à stimuler l’économie locale en soutenant l’agriculture, l’artisanat, les PME et les coopératives. Le développement des corridors économiques entre provinces (Sud-Kivu, Maniema, Haut-Katanga) est essentiel. La transparence dans la gestion des ressources naturelles, en particulier minières, est un impératif catégorique pour bâtir une économie inclusive.
Créer des emplois pour la jeunesse et dynamiser l’entrepreneuriat
La majorité de la population congolaise a moins de 25 ans. Offrir un avenir à cette jeunesse est la condition sine qua non de la stabilité. Le chômage massif, l’absence de débouchés professionnels, et la précarité nourrissent la violence, la migration, et la criminalité.
Le gouvernement a mis en place plusieurs programmes de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et à l’innovation : financement des start-ups, formation professionnelle, promotion de l’économie numérique. Mais l’ampleur du défi demande un plan Marshall pour la jeunesse congolaise, fondé sur l’accès au crédit, la fiscalité adaptée, et l’intégration dans les politiques publiques nationales et provinciales.
La transition verte comme levier stratégique de développement
Le Congo est au cœur des enjeux environnementaux mondiaux. Avec le deuxième plus grand massif forestier tropical de la planète, des réserves immenses d’eau douce, et un potentiel énergétique colossal, il peut jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique.
Le gouvernement doit faire de la transition verte un axe stratégique. Cela passe par la protection des forêts du bassin du Congo, la lutte contre l’exploitation illégale du bois, et la valorisation des services écosystémiques. La RDC peut négocier des financements climatiques massifs en échange de sa contribution à la stabilité écologique de la planète.
Vers une révolution énergétique : accès, mix et durabilité
Moins de 20 % des Congolais ont accès à l’électricité. Ce chiffre est un frein au développement. La révolution énergétique est urgente. Il faut accélérer la production, diversifier les sources (hydroélectricité, solaire, biomasse), et réformer la gouvernance du secteur.
Le projet Inga III, les mini-réseaux solaires ruraux, et les investissements privés dans les énergies renouvelables doivent être structurés dans une politique cohérente. L’électrification des écoles, centres de santé et zones industrielles est un facteur d’équité sociale et de compétitivité économique.
Développement agricole et sécurité alimentaire durable
Le Congo possède 80 millions d’hectares de terres arables, mais importe une grande partie de sa nourriture. Cela représente une aberration économique et stratégique. Le redéploiement de l’agriculture est vital.
Le gouvernement doit encourager une agriculture moderne, productive, mais aussi respectueuse de l’environnement. Le développement de chaînes de valeur agroalimentaires, les centres de transformation locale, l’irrigation, l’accès aux marchés et au financement sont les clés d’un renouveau rural.
Gouvernance inclusive et décentralisation active
Les défis actuels exigent une gouvernance nouvelle : décentralisée, participative, et fondée sur la reddition des comptes. Les provinces doivent devenir des pôles de gouvernance locale, dotées de ressources suffisantes et de capacités de gestion accrues.
La réforme de l’administration territoriale, la transparence budgétaire, et le contrôle citoyen sont essentiels pour rendre l’État présent et efficace à tous les niveaux. Le numérique, la formation des agents publics, et l’implication des populations locales sont les leviers de cette transformation.
Une vision intégrée pour un avenir durable
Les défis de la paix, de l’économie et de la transition écologique ne sont pas séparés. Ils forment une toile de fond unique qui appelle une vision intégrée. Le Congo ne peut se développer sans paix, mais la paix ne sera durable sans justice, sans emploi, sans équité territoriale, sans environnement protégé.
L’UDPS, porteur historique du changement, doit incarner cette vision. Le président Félix Tshisekedi et son gouvernement ont la responsabilité historique d’opérer une rupture profonde avec le passé. Il s’agit d’entrer dans une nouvelle ère : celle d’un Congo souverain, vert, équitable, et tourné vers son avenir.
Ce chemin sera long, mais il est possible. Il commence par une volonté politique ferme, un engagement collectif, et la fidélité au peuple.
Le peuple d’abord, toujours.
La vision régionale et internationale du parti
Une diplomatie fondée sur la souveraineté et la coopération
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), dans sa trajectoire historique et actuelle, porte une conception claire de la place de la République Démocratique du Congo dans le monde : une nation souveraine, acteur stratégique en Afrique centrale et partenaire respecté à l’échelle internationale. Depuis l’accession à la présidence de Félix Tshisekedi, cette vision s’est traduite par une diplomatie active, articulée autour de la sécurité, de la coopération économique, de la solidarité régionale et de la justice internationale.
Loin d’un repli nationaliste, l’UDPS prône une diplomatie de dignité : ouverture sur le monde, mais dans le respect des intérêts du peuple congolais. Il s’agit de rééquilibrer les relations internationales de la RDC, longtemps marquées par l’exploitation, le chantage ou l’indifférence. Le Congo n’est pas un espace vide à exploiter, mais un État-nation qui doit imposer ses priorités dans les forums régionaux et globaux.
L’Afrique, priorité stratégique
Le socle de la vision extérieure du parti reste l’ancrage africain. L’UDPS considère que le destin du Congo est étroitement lié à celui du continent. Cette conviction s’exprime par une présence renforcée dans les organisations africaines comme l’Union Africaine (UA), la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ou la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Le président Tshisekedi, lors de sa présidence de l’UA en 2021, a incarné cette volonté de leadership régional. Il a plaidé pour une Afrique plus solidaire, intégrée, et souveraine. La coopération transfrontalière, la gestion partagée des ressources naturelles, la lutte contre le terrorisme et les conflits, ainsi que la mobilité des jeunes Africains, sont autant de dossiers que l’UDPS entend porter avec ses partenaires.
Redéfinir les partenariats internationaux
L’UDPS assume une vision multipolaire des relations internationales. Il ne s’agit pas de choisir entre l’Est et l’Ouest, mais de bâtir des partenariats équilibrés, transparents et respectueux. La Chine, les États-Unis, l’Union Européenne, la Russie, les puissances émergentes : tous peuvent être des partenaires, à condition que ces relations soient fondées sur la réciprocité, la transparence et le respect de la souveraineté congolaise.
Cette redéfinition passe par la révision des contrats miniers, la diplomatie économique active, la lutte contre les paradis fiscaux et le trafic illicite des ressources. La RDC, riche de son sol et de sa jeunesse, veut transformer ses ressources en richesses pour son peuple, non en profits pour d’autres.
Le Congo au cœur des enjeux climatiques mondiaux
La RDC est aujourd’hui au centre de l’agenda climatique mondial. Avec ses forêts du bassin du Congo, ses tourbières, et son potentiel en énergies renouvelables, elle est un acteur incontournable de la lutte contre le réchauffement climatique. L’UDPS veut faire de cette position un levier stratégique pour attirer des investissements, négocier des accords justes, et valoriser les services écosystémiques rendus par le territoire congolais.
Cette vision s’inscrit dans une diplomatie écologique ambitieuse. La RDC doit devenir un exemple de transition verte inclusive, capable de combiner développement économique, protection de la biodiversité, et justice climatique. Le parti milite pour un pacte environnemental entre le Congo et la communauté internationale, qui garantisse des ressources durables en échange d’engagements concrets.
Diaspora, paix, justice internationale : vers une diplomatie citoyenne
Enfin, la diplomatie de l’UDPS se veut aussi citoyenne. Elle inclut les Congolais de la diaspora comme acteurs diplomatiques, économiques et culturels. Ces femmes et hommes sont les ambassadeurs naturels du pays, porteurs d’une expertise, d’un réseau et d’une légitimité qu’il faut pleinement reconnaître.
Le parti soutient également un dialogue structuré avec la société civile internationale, les ONG, les mouvements panafricains, les Églises, et les défenseurs des droits humains. La paix et la justice ne se négocient pas seulement entre États : elles se construisent avec les peuples. C’est dans cet esprit que l’UDPS défend une diplomatie fondée sur les principes démocratiques, la mémoire des luttes, et la dignité partagée.
Une nouvelle génération de diplomates, formés aux réalités du monde contemporain, doit incarner cette vision. Le Congo, par sa taille, son histoire et son potentiel, a vocation à redevenir un acteur de stabilité et d’équilibre. Il doit parler d’égal à égal avec les autres nations – et cela commence par une diplomatie à la hauteur de ses ambitions.
CONCLUSION : L’AVENIR DU CONGO AVEC ET PAR L’UDPS
Un héritage à assumer, un avenir à construire
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), de ses origines courageuses dans la résistance à la dictature jusqu’à son accession historique au pouvoir, incarne une promesse jamais rompue : celle de la dignité retrouvée du peuple congolais. Aujourd’hui plus que jamais, l’UDPS se tient à un carrefour décisif de l’histoire nationale. Après l’héritage moral et politique légué par Étienne Tshisekedi, après la conquête démocratique portée par Félix Tshisekedi, l’heure est venue de transformer l’espérance en réalité quotidienne.
L’avenir du Congo se joue maintenant. Dans ses villages, dans ses écoles, dans ses provinces enclavées, dans ses forêts menacées, dans ses villes assoiffées d’emplois et de justice. Cet avenir ne peut plus être reporté, ni délégué à d’autres puissances, ni compromis par les querelles intestines. Il appartient au peuple congolais, et à lui seul. L’UDPS a pour mission d’incarner ce souffle, cette volonté collective d’aller plus loin, plus juste, plus fort.
Gouverner avec principes, réformer avec courage
Le pouvoir ne doit pas corrompre l’âme d’un parti né de la résistance. L’UDPS doit gouverner dans la fidélité à ses idéaux : la justice sociale, l’État de droit, la transparence, la participation citoyenne. Chaque réforme, chaque politique publique, chaque nomination doit porter en elle la marque du changement promis. L’heure n’est plus à l’improvisation, mais à la cohérence, à la rigueur, à la reddition des comptes.
Il s’agit de refonder les institutions, de réconcilier l’État avec ses citoyens, de mettre fin à l’impunité et à la corruption, de bâtir une économie inclusive, verte et souveraine. L’UDPS doit porter ce projet avec audace, mais aussi avec humilité : écouter, dialoguer, corriger, progresser.
Le combat de demain est aussi celui de l’éducation, de la santé, de la paix, de l’énergie, de la connaissance, de la culture. Il faut former une nouvelle élite politique et technique, issue du peuple et au service du peuple. L’avenir du Congo ne pourra être assuré sans une jeunesse préparée à diriger, à innover, à défendre les valeurs de la République.
Une vision partagée, une nation unie
L’UDPS ne peut réussir seul. Il a besoin de coalitions populaires, de convergences citoyennes, d’alliances progressistes fondées non sur des calculs politiciens mais sur une vision commune de l’intérêt général. Il doit fédérer les énergies de la diaspora, des mouvements sociaux, des entrepreneurs, des femmes, des anciens combattants, des artistes, des chercheurs.
Face aux menaces d’un monde instable – conflits, crises économiques, dérèglement climatique – le Congo doit être une île de stabilité et de démocratie. Ce rêve est à notre portée si nous savons unir nos forces et regarder dans la même direction. L’UDPS doit rester ce phare dans la tempête, ce souffle dans la nuit, ce gardien vigilant du peuple.
Car l’avenir du Congo ne se fera pas sans l’UDPS. Mais plus encore : il doit se faire par l’UDPS. Par son exemple, par sa loyauté envers le peuple, par sa capacité à se renouveler sans se renier. C’est à cette condition que le rêve d’Étienne Tshisekedi deviendra réalité : un Congo libre, fort, juste, et uni.
Le peuple d’abord, toujours.
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